L’État contraint de trouver un hébergement pour une handicapée

octobre 8th, 2013

L’État contraint de trouver un hébergement pour une handicapée

La famille d’Amélie Loquet a obtenu du tribunal de Pontoise que l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France lui trouve un hébergement spécialisé. Une première en France.

Les parents d’Amélie Loquet ne sont plus seuls. Ils demandaient depuis près d’un an une place dans un centre de soins spécialisé pour leur fille handicapée. Ils ont obtenu gain de cause ce lundi. Le Tribunal de Pontoise a donné quinze jours à l’État pour trouver un établissement médico-social adapté.

Amélie, 19 ans, est atteinte d’une anomalie génétique qui a entraîné chez elle une forme d’autisme, un retard mental et un important surpoids. Jusqu’à sa majorité, elle fréquentait un institut spécialisé. Mais étant donné son âge et l’importance de son handicap, il est devenu inadapté. Amélie est donc rentrée chez ses parents, qui doivent veiller sur elle 24 heures sur 24. Une charge extrêmement lourde qui les a vite épuisé, comme ils l’ont expliqué sur France Info.

«La famille d’Amélie était en train de sombrer», souligne Christel Prado, président de l’Union des associations de parents de personnes handicapées (Unapei), qui a soutenu les deux parents dans leur combat. L’Unapei se félicite que l’État n’abandonne pas les familles touchées par le handicap à «une mort sociale».

Une première judiciaire

Jusqu’à présent les personnes handicapées qui saisissaient la justice obtenaient au mieux des dommages et intérêts plutôt qu’une place d’hébergement. Pour la première fois, une famille obtient de la Justice que l’État propose rapidement une structure d’accueil. «C’est la justice avec un grand J pour les handicapés. La justice met une arme à leur disposition», alors que les institutions spécialisées sont engorgées», se félicite Thierry Nouvel, directeur général de l’Unapei.

«Il est certain qu’à l’avenir, ces actions vont se multiplier, assure à La Croix Danièle Langloys, qui préside l’association Autisme France. On sent en effet une envie très forte de beaucoup de familles d’aller en justice pour faire valoir les droits de leurs enfants».

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