Sauvons la forêt « pétition »

octobre 24th, 2013

« Biocarburants »: l’UE détruit 700.000 hectares de forêt tropicale

L’UE est en train de débattre sur sa politique de soutien aux agrocarburants

Chers ami(e)s de la forêt tropicale,

1,9 millions de tonnes d’huile de palme sont utilisés chaque année dans l’Union européenne pour la production de «biocarburants». 700.000 hectares de forêts tropicales d’Asie du Sud-Est ont ainsi dû être détruits pour les plantations de palmiers à huile. Les automobilistes européens sont quant à eux obligés de consommer cette huile de palme à cause des taux d’incorporation obligatoire des «biocarburants» dans l’essence et le gazole.

Heureusement, le Parlement européen a la possibilité de bientôt mettre fin à cette folie. Les députés européens voteront le 10 septembre prochain sur cette politique de soutien de l’UE aux agrocarburants. Auparavant, la Commission de l’environnement se réunira le 10 juillet, celle de l’industrie dès le le 20 juin.

Sauvons la forêt a déjà recueilli plus de 80.000 signatures pour demander à l’Union européenne d’abandonner sa politique pro-agrocarburants. Aidez-nous à donner encore plus de résonance à cette pétition avant de la remettre en temps et en heure aux autorités compétentes de l’UE :

PÉTITION  

En vous remerciant de votre attention,

Sylvain Harmat
Sauvons la forêt

Forêt amazonienne : le grand inventaire

Le «poumon végétal» sud-américain abriterait 16.000 espèces différentes. Toutefois, 227 essences représentent à elles seules la moitié des arbres.La forêt sud-américaine abriterait plus de 16 000 espèces différentes d’arbres.

Combien d’arbres y a-t-il dans la forêt amazonienne? La réponse à cette question presque enfantine est désormais connue: 390 milliards de troncs. Dit autrement, il y a 55 fois plus d’arbres «adultes» dans ce territoire du nord de l’Amérique du Sud, grand comme dix fois la France, que d’êtres humains sur l’ensemble de la planète. Ce résultat, publié vendredi dans la revue Science , a nécessité la mise en commun du travail de plus d’une centaine de chercheurs du monde entier, dont six Français, rassemblés dans le réseau ATDN (Amazon Tree Diversity Network).

Chacune des équipes impliquées a compté, sur le terrain, un par un les arbres de plus de 10 cm de diamètre – à 1,30 m du sol – sur des échantillons d’un hectare (100 m par 100 m). Ce sont 1.170 parcelles réparties sur les neuf pays couverts par ce «poumon végétal» (majoritairement le Brésil, mais aussi la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, la Guyane française, le Suriname et Guyana) qui ont été passées au peigne fin. Pas loin de 700.000 arbres ont ainsi été dénombrés, mesurés, cartographiés, identifiés. La puissance des outils statistiques a ensuite pris le relais pour étendre les résultats à l’ensemble des 6 millions de km2 de la forêt amazonienne.

Une densité d’arbres comparable dans les forêts françaises

Première constatation, pour le néophyte, cette forêt n’est finalement pas si touffue qu’on ne se l’imagine. Avec environ 500 arbres par hectare, en moyenne, sa densité est similaire à celle de nos forêts françaises. «L’image de jungle impénétrable que nous avons n’est pas représentative de son aspect général», explique ainsi Daniel Sabatier, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et troisième auteur de l’étude. «La majeure partie des sous-bois est très praticable. Paradoxalement, ce sont les zones ayant été investies par l’homme dans les temps précolombiens ou des endroits situés dans des couloirs de vents violents qui sont les plus denses en végétation. Quand la forêt est détruite à un instant donné, elle a en effet tendance à repousser de façon bien plus vigoureuse dans les siècles qui suivent.»

Pour les spécialistes, les véritables enseignements sont ailleurs. «Cet inventaire nous permet d’avoir enfin une idée précise du nombre d’espèces et de leur abondance respective», insiste Jérôme Chave, coauteur et directeur de recherche au laboratoire «évolution et diversité biologique» de l’université Paul-Sabatier à Toulouse.

Trois cinquièmes des espèces représentent seulement 0,12% des arbres

Au total, près de 5.000 espèces ont été formellement identifiées. «Les modèles statistiques nous assurent que nous sommes probablement passés à côté de 11.000 autres espèces plus rares et uniquement présentes dans les zones qui ne faisaient pas partie de nos échantillons», précise Daniel Sabatier. Cela ferait un total de 16.000 espèces, à comparer aux 12.000 connues sur la planète entière. Le réservoir de biodiversité est bien réel. Mais fragile. Car les trois cinquièmes des espèces amazoniennes représentent seulement 0,12 % du nombre total d’arbres. Nombre d’entre elles sont donc en danger avant même d’avoir été découvertes…

Au contraire, 227 espèces représentent à elles seules la moitié des arbres. Les trois plus courantes, Euterpe precatoria, Protium altissimum et Eschweilera coriacea, comptent pour 4 % de la forêt totale – soit 5 milliards de troncs chacune. «Cela va à l’encontre de l’image que nous avons parfois de cette région, note Jérôme Chave. La biodiversité est telle que l’on imagine trop rapidement que presque chaque arbre est d’une espèce différente. Ce n’est pas le cas.» Cette «hyperdominance» est pour l’instant mal expliquée. «Nous pensons que ce sont des arbres plus résistants aux ravageurs, que ce soit des champignons, des insectes ou des maladies, mais cela reste à prouver», commente Daniel Sabatier.

La surabondance de quelques essences présente tout de même quelques avantages. «En se concentrant sur ces espèces, on devrait arriver à mieux anticiper la réaction de la forêt au changement climatique», espère Jérôme Chave. La forêt amazonienne a déjà perdu près du cinquième de sa superficie en moins de cinquante ans sous l’effet de la pression humaine. Le réchauffement pourrait avoir des conséquences bien plus catastrophiques.

Consommation de papier dans le monde

Dans le monde, 1 million de tonnes de papier sont consommées chaque jour et la demande globale continue de croître. Dans certaines régions, la production et la récolte de bois à destination du papier menacent des écosystèmes d’une valeur inestimable.

Alors qu’une politique papier centrée sur l’achat responsable, la maîtrise de la consommation et le recyclage des déchets papier s’inscrit directement dans une démarche d’économie circulaire créatrice d’emplois locaux, la France ne recycle que 15% de son papier de bureau.

Face à ce constat, le WWF a décidé de lancer à nouveau une vaste étude afin d’évaluer la politique papier des 50 plus grandes entreprises françaises, 3 ans après sa première version.

Les résultats de cette étude 2013 mettent en avant une plus grande implication de la part des entreprises interrogées, puisque le total des participants s’élève à 37 contre 32 en 2010. Quant à la note moyenne globale, celle-ci est en hausse de 43 points sur 100 en 2010, à 52 sur 100 aujourd’hui, ce qui laisse entrevoir une très importante marge de progrès. Preuve qu’une politique papier responsable n’est pas l’apanage d’un secteur d’activité particulier, les 5 premières entreprises appartiennent à 5 secteurs d’activité différents.

En revanche, l’étude révèle que la performance globale sur les documents de communication externe est mauvaise. Plus inquiétant, très peu d’engagements publics et chiffrés ont été pris afin d’améliorer les pratiques de gestion du papier au sein de ces entreprises. Le WWF continuera d’appeler à plus de transparence et reconduira cette étude dans le futur.

– Téléchargez ICI le nouveau rapport PAP 50

PAP 50 2013 BD Final

 

 

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