comment obtenir de beaux hortensias mauves et bleus

octobre 24th, 2014

Jardin : comment obtenir de beaux hortensias mauves et bleus
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Mis à jour le 17/10/2014 à 16:41
Publié le 16/10/2014 à 20:00

AU JARDIN CE WEEK-END- Chaque week-end, Marc Mennessier, journaliste au Figaro, ingénieur agricole et amoureux des plantes vous livre ses conseils et astuces pour faire de votre jardin un Éden.

Tout le monde n’a pas la chance de cultiver un jardin en Bretagne, en Anjou ou dans le Limousin. Dans ces régions de granit ou de schiste, où le sol est acide, les hortensias (Hydrangea macrophylla) arborent naturellement, de juin à septembre, de somptueux coloris bleu azur ou violets, parfois panachés d’un délicat dégradé de mauve et de rose.

Ailleurs, dans les sols basiques ou neutres, les pétales de ces petits arbustes décoratifs au port buissonnant resteront invariablement rouges, roses ou blancs selon les variétés. Affaire de goût, me direz-vous. Sans doute. Sauf que l’hortensia -et les hydrangeas dont il fait partie- déteste le calcaire (roche basique par excellence) et n’est jamais aussi beau que lorsqu’il pousse dans des sols au pH inférieur à 6.

«Coup de pouce à la nature»

Au-delà, le jardinier devra donner un sérieux «coup de pouce à la nature» s’il veut offrir les meilleures conditions de développement à ses hortensias et faire en sorte qu’ils bleuissent le moment venu, si tel est son bon plaisir.

L’important est de partir, si l’on ose dire, du bon pied. Autrement dit dès la plantation qui peut s’effectuer dès maintenant, jusqu’aux premières grosses gelées, ou au début du printemps. L’hortensia n’aimant pas, contrairement à certains bipèdes, les longues séances d’exposition au soleil d’été, réservez-lui une bonne place le long d’un mur orienté au nord ou à mi-ombre sous de grands arbres.

Si votre sol est très calcaire, retirez carrément la terre du trou et remplacez la par un mélange de tourbe, de compost de feuilles et de terre de jardin non calcaire que vous devrez aller chercher, parfois assez loin de chez vous, si vous vivez en Champagne, dans les Causses ou dans certains secteurs du Bassin parisien. En revanche, l’ajout de terre de bruyère n’est pas nécessaire, l’hortensia n’ayant pas les mêmes besoins en acidité que des plantes comme le rhododendron, l’azalée ou le camélia qui exigent, elles, un pH inférieur à 5.

Ardoise finement pilée
Mélangez ensuite de l’ardoise finement pilée ou des sels d’aluminium disponibles dans le commerce. Si votre sol est faiblement basique (pH compris entre 6 et 7), l’apport de cet engrais «bleuissant» et l’ajout de matières organiques (compost, tourbe, terreau) suffiront.

Par la suite, vous devrez procéder chaque année à des apports d’entretien de sels d’aluminium, en automne avant la chute des feuilles, à la fin de l’hiver, et au printemps avant la floraison. Pensez également à arroser copieusement, surtout en été, l’hortensia étant, comme tous les autres hydrangeas, particulièrement sensible à la sécheresse. Utilisez exclusivement de l’eau non calcaire en récupérant, au besoin, de l’eau de pluie. En cas de jaunissement des feuilles, signe de chlorose (maladie physiologique due à blocage de l’assimilation du fer provoqué par la présence de calcium) ajoutez du chélate de fer dans l’eau d’arrosage ou pulvérisez directement le feuillage avec ce produit.

La taille, quant à elle, se limite à l’enlèvement des fleurs fanées et à la suppression des branches chétives ou trop vieilles. L’objectif consiste à faire converger la sève vers les rameaux les plus vigoureux de l’année précédente car ce sont eux, et exclusivement eux, qui porteront la prochaine floraison.

Parmi les principales espèces d’hydrangea, on peut citer (outre l’hortensia):

• L’hydrangea paniculé (H. paniculata) aux longues inflorescences (ou panicules) blanches, blanc crème ou panachées de rose (variété «Vanille-fraise»).

• L’hydrangea à feuilles de chêne (H. quercifolia) à la floraison blanche puis rosée.

• L’hydrangea de Virginie (H. arborescens). Signalons la variété Annabelle remarquable pour ses énormes inflorescences blanches de 30 cm de diamètre.

Au verger
Brossez les écorces des arbres. En passant dès à présent un bon coup de brosse à chiendent sur les branches de vos pommiers et poiriers, vous réduirez significativement les attaques des parasites dont les larves viennent hiverner sous les lichens, la mousse et la vieille écorce. C’est notamment le cas du carpocapse du pommier ou du psylle du poirier dont on a toutes les peines du monde à se débarrasser au printemps et en été. Ce faisant vous réduirez significativement le nombre de traitements nécessaires pour contenir les attaques de ces ravageurs. Autre astuce: entourez les troncs de carton ondulé. En les retirant au printemps vous détruirez du même coup les larves qui ont hiverné à l’intérieur avant qu’elles ne se transforment en adulte.

Commencez la «chasse» aux maladies. Mais en cette saison, la lutte prophylactique ne concerne pas que les insectes. Il faut aussi s’occuper des champignons et autres micro-organismes pathogènes qui risquent de ruiner vos futures récoltes. La première chose à faire consiste à éliminer les fruits atteints de moniliose en particulier ceux, comme les pêches, qui s’apprêtent à passer tout l’hiver sur l’arbre. Bourrés de spores, ces fruits momifiés contamineront votre verger dès le retour des beaux jours. Pour la même raison, les feuilles de pommiers et de poiriers atteintes de tavelure ou de rouille grillagée devront être ramassées et brûlées, ou jetées aux ordures, sans autre forme de procès. Même chose avec le marsonnia du rosier ou les pieds de tomates atteints de mildiou que vous vous apprêtez à arracher. Enfin, dès la chute des feuilles, traiter les pêchers avec un produit à base de cuivre pour empêcher les attaques de cloque au printemps.

Au potager
Mettez les chicorées «sous cloche». Les chicorées, scaroles ou frisées, ne pomment pas aussi bien que les laitues. Pour obtenir un maximum de feuilles jaunes, généralement préférées aux vertes de la périphérie, le jardinier doit, là encore, venir en aide à la nature. Le plus simple consiste à relever délicatement les feuilles, si possible sans les casser, et à les attacher sans trop serrer à leur sommet avec morceau de ficelle ou de raphia. Procédez de préférence par temps sec pour prévenir tout risque de pourrissement. Ainsi plongées dans le noir, les jeunes et tendres feuilles, à l’instar des endives qu’il faudra bientôt rentrer à la cave, auront tôt fait de s’étioler. Vous pouvez également poser sur vos salades des soucoupes de pot de fleur en plastique plutôt qu’en terre afin de ne pas écraser les feuilles. Inconvénient: elles ont tendance à être emportées par le vent, fréquent en automne. Céleris branches et cardons doivent subir le même traitement, notamment le dernier qui serait immangeable autrement du fait de son amertume. Commencez par ôter les feuilles abîmées puis liez les feuilles restantes avec une solide ficelle. Pour faciliter le blanchiment, entourez vos cardons avec des feuilles de carton ondulé recouvertes de plastique noir. Attendez trois semaines à un mois avant de sortir le fait-tout.

Sur votre agenda
• 17-18-19 octobre: Journées des plantes d’automne de Courson (Essonne).

• Jusqu’au 19 octobre: 14e festival des jardins à la Saline royale d’Arc-et-Senans (Doubs).

• Jusqu’au 22 octobre: Jardins en scène en Picardie.

• du 18 octobre au 2 novembre: 6e édition des «Splendeurs d’automne», château de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher).

• du 18 octobre au 2 novembre: Ateliers et visites destinés aux enfants, Château du Rivau (Indre-et-Loire).

• Jusqu’au 2 novembre: Exposition Jardins de châteaux à la Renaissance au Château de Blois (Loir-et-Cher).

• 8-9 novembre: Journées des plantes, Château de Bonrepos-Piquet (Haute-Garonne).

• 27 novembre: «Prenons-en de la graine!» Journée d’information et d’échanges, organisée par la Société nationale d’horticulture de France (SNHF), Paris.

• 29-30 novembre: Journées de l’arbre, de la plante et du fruit, Saint -Jean-du-Gard (Gard).

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