célébrez le joli mois de mai

mai 14th, 2014

Au jardin ce week-end : célébrez le joli mois de mai

Ce n’est pas un hasard si, depuis le 18e siècle, les Catholiques le célèbrent comme «le mois de Marie». Le «Joli mois de mai», chanté en 1961 par Bourvil et dont le premier jour est consacré à la fête du muguet et du travail (d’inspiration laïque, cette fois!), est en effet «le» mois des fleurs.
Après l’éphémère poussée des tulipes, narcisses, crocus et autres plantes à bulbes qui, de mars à avril, sonnent le glas de l’hiver, les prochaines semaines vont voir le jardin resplendir de mille couleurs. A commencer par le vert tendre des feuilles nouvelles qui redonne vie aux arbres et aux buissons trop longtemps déplumés.

 

Si le soleil veut bien être de la partie, comme semble nous le promettre Météo Consult, au moins jusqu’au 15 mai, la floraison généreuse des weigelias et des deutzias qui ornent la haie, l’éclatant velouté des iris aux fleurs gorgées de lumière et l’opulente corolle des pivoines trônant en majesté dans les massifs, procurent d’irremplaçables instants de béatitude et de grâce. Sans oublier le mauve intense des glaïeuls nains, les pétales délicatement ciselés des ancolies et des campanules et ces parfums enivrants dont l’intensité se révèle à la faveur d’une simple brise. Même s’il y a beaucoup à faire, même si le temps est compté pour planter, semer, entretenir, soigner son petit coin de paradis, le jardinier doit prendre quelques instants pour admirer le spectacle, si propice à la méditation, que lui offre la nature. Mais qui est aussi le fruit de son long et patient travail. A savourer sans modération.

Dans vos massifs
• Coupez vos premières roses. Qu’il s’agisse de confectionner des bouquets pour vous ou vos amis, ou d’enlever les premières roses fanées de la saison, l’opération doit permettre de susciter l’apparition de nouvelles fleurs. Pour cela, sectionnez la tige juste au-dessus d’un beau bourgeon tourné vers l’extérieur du buisson qui donnera naissance dans quelques semaines à une nouvelle inflorescence. Pour étaler la floraison pendant tout l’été, veillez à laisser, dans la mesure du possible, trois à quatre bourgeons sur le rameau: ils prendront le relais à chaque nouvelle taille.

• Ôtez les fleurs d’iris fanées. La floraison des iris est un spectacle bien trop beau et trop bref (à peine deux semaines dans l’année) pour être gâché par de vilains détails. D’ailleurs n’est-ce pas là, dit-on, que réside le Diable et ses suppôts? Je veux parler des fleurs fanées qui, au fur et à mesure du déploiement des boutons, cohabitent avec les nouvelles fleurs en pleine éclosion. En les retirant avec soin pour ne pas briser la hampe, cassante comme du verre, votre plantation d’iris retrouvera instantanément tout son éclat et sa splendeur.

 

Au potager
• Plantez des artichauts. Ce délicieux «légume-fruit», proche du chardon sauvage dont il a perdu les piquants, a toute sa place dans votre potager ou… dans vos massifs. Ses longues feuilles duveteuses finement découpées sont du plus bel effet sans parler de ses fleurs d’un violet éclatant qui apparaissent lorsque vous avez volontairement -ou involontairement- oublié de les cueillir à temps. La partie comestible de l’artichaut, qui appartient à la famille des composées comme le tournesol, la marguerite et le topinambour, n’est en effet rien d’autre que le capitule immature, autrement dit l’inflorescence où se trouvent des centaines de minuscules fleurs, vulgairement baptisées le “foin”. Seule la base du capitule et des bractées, improprement appelées «feuilles», se mangent crus (surtout lorsqu’ils sont jeunes) ou cuits accompagnés d’une sauce vinaigrette ou pour agrémenter des plats méditerranéens comme le couscous ou le risotto.

En cette saison, le plus simple est de planter à un mètre distance les uns des autres des oeilletons prélevés sur de vieux pieds (mais que vous pouvez aussi bien vous procurer dans le commerce) dans un sol profond, enrichi de compost, et surtout bien drainé car les pieds d’artichaut sont sensibles à la pourriture.

Dans le midi, le “Violet de provence” est la variété phare avec le «Blanc hyérois» ; en zone océanique le «Camus breton» au goût plus sucré est tout indiqué. Plus au nord, le «Gros vert de Laon» a l’avantage de bien résister au froid. A ce propos, chaque souche doit être protégée pendant l’hiver, mais uniquement pendant les période de fort gel, par de la paille ou des feuilles de platane ou de fougère, peu putrescibles. Dès que la température remonte, vous devrez ôter cette couverture pour laisser le pied respirer et éviter tout risque de pourriture

• Buttez les pommes de terre dès que la terre aura séché après les pluies de ces derniers jours; ce qui va assez vite en cette saison. L’opération consiste à former une butte ou billon en remontant la terre avec une houe, des deux côtés du rang. Attendez pour intervenir que les tiges aient atteint 20 à 25 centimètres de haut. Les bénéfices sont multiples: désherbage, aération du sol et, surtout, stimulation de la croissance des tiges souterraines qui produisent les futurs tubercules. Protégés de la lumière, ces derniers ne verdiront pas. Enfin, si votre sol est infesté de larves de taupin, nombreuses cette année en raison de la douceur de l’hiver, profitez en pour incorporer un insecticide granulé.

 

Sur vos balcons
• Préparez vos jardinières. Pour que le fleurissement de votre balcon soit à la hauteur de vos espérances, vous devez respecter quelques règles simples. D’abord, il convient de s’assurer que la terre sera bien drainée. Vérifiez pour cela que les contenants sont correctement percés et déposez dans le fond une couche de 2 à 3 centimètres de gravier ou de billes d’argiles. Remplissez les ensuite avec un mélange à 50-50 de terre de jardin équilibrée et de terreau de bonne qualité ou, à défaut, de terreau pur «spécial plantation». Ne lésinez pas sur la qualité de ce substrat indispensable à l’alimentation en eau et en nutriments de vos futures plantes. Installez celles-ci de préférence en quinconce en prenant soin de ne pas enterrer le collet, c’est-à-dire la jonction entre les racines et la tige. Prévoyez un arrosage régulier, ou installez pour plus de confort, notamment pendant vos vacances, un mini système d’irrigation au goutte à goutte raccordé à une réserve ou à un robinet. Mais il existe, notamment pour les pots et jardinières de dimension modeste des dispositifs plus économiques appelés «cônes d’arrosage» sur lesquels vient se visser une bouteille en plastique. Vous pouvez également opter pour des «gels hydorétenteurs» composés de fibres de cellulose. À la manière des éponges, ces dernières emmagasinent de grandes quantités d’eau qu’elles restituent au fur et à mesure des besoins de la plante.

 

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