Buis malades : il y a une vie après la pyrale

octobre 27th, 2014

Buis malades : il y a une vie après la pyrale
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Publié le 24/10/2014 à 07:15
Aux jardiniers qui désespèrent de ne pouvoir conserver leurs boules et haies de buis, ravagées par les maladies et les parasites, comme la redoutable pyrale, plusieurs pépiniéristes proposent de séduisantes solutions de rechange. Inventaire.

Fort susceptibles par nature -champignons, chlorose, intoxications, lichens, acariens ou œdèmes n’attendent qu’un moment d’inattention du jardinier pour faire flamber leurs délicates feuilles rondes-, voici que les buis subissent coup sur coup, ces dernières années, deux vilaines maladies cryptogamiques ainsi que la terrible pyrale, une chenille si vorace qu’elle peut déshabiller un arbuste en un week-end.

Face à ces ravageurs, l’homme des allées s’affaire, agitant, nouvelles réglementations oblige, soit des remèdes chimiques pas toujours efficaces mais agréés par les autorités, soit des auxiliaires «bios» tels que les oiseaux sauvages ou certains insectes. Parfois, heureusement, on sauve le sujet, mais que faire lorsque la jolie boule verte ou les élégantes bordures de la plate-bande déclarent forfait?

Chèvrefeuille anglais
«Il faut passer à autre chose», répond le paysagiste Pascal Cribier qui conseille l’Ilex crenata «Convexa», un robuste houx japonais à petites feuilles et nombreux fruits noirs dont le seul désir semble d’être taillé en nuage.

Pour les boules, grandes ou petites, les Pépinières Châtelain proposent, comme successeur désigné du buis, un tout nouveau chèvrefeuille anglais, le Lonicera nitida «Tidy Tips», dont la santé et la densité ont été primées à la dernière Fête des plantes de Saint-Jean-de-Beauregard.

Étonnant muguet nippon
Autre candidat au poste, l’Osmanthus burkwoodii ajoute à une docilité désarmante une floraison de fin de printemps qui rappelle l’odeur du jasmin, tandis que le Taxus baccata, if d’un beau vert foncé, se réjouira de former, plus vite qu’on ne l’imagine, un cône de bel aspect.

Enfin, pour les nostalgiques des petites bordures de buis qui entourent, dans les jardins de curé, les carrés de fleurs à couper, on osera, comme chez la princesse Carlotta au bord du lac de Côme (Italie), l’Ophiopogon japonicus, un étonnant muguet nippon. Son feuillage, comme le ferait un gazon très épais, forme le long des massifs de gros cordons verts que les jardiniers lombards n’hésitent pas à tailler en brosse et qui donnent, après floraison, de jolis fruits bleu vif.

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