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Bouturage à l’étouffée

Chacun a déjà fait des boutures de ligneux.
Fin septembre, en pleine terre, les rameaux laissés aux bons soins de Saint Fiacre.
Mais il existe une autre méthode, plus sûre et surtout plus précoce, puisque l’on peut la mettre en œuvre dès le début juin.
Cette méthode est la démarcation servile de celle utilisée par les pros pour le bouturage de masse des vivaces.
Seule différence : ils utilisent des moyens et outils sophistiqués et coûteux. (tables chauffantes, lumière artificielle, brumisation et température de le serre régulées). Ici, les moyens sont ardéchois (la ficelle et l’opinel) Laughing

A- Un substrat très pauvre et très drainant:

2/3 sable non calcaire (ici, de l’arène de grès)
1/3 terreau de bas de gamme.

bien mélangés

B- Des éléments de récupération:

Sac plastique « à légumes » translucide mais non transparent,
Un conteneur plastique, plus haut que large, bien percé au fond.
Ici, seul objet acheté, un pot à rosiers de 3 litres (25€ le paquet de 80)
deux bouts de fil de fer, de 60cm, formés en arceau,

C- Du matériel végétal de l’année, amorçant son aoûtement (fin juin, dans le nord, ici, c’est mûr)

Ici, un rameau de La France, clg, défleuri, dans lequel je dois tirer de quoi faire six boutures…

à gauche, le tronçon, détaché, débarrassé de ses pédoncules de fleurs, avec la seule feuille
supérieure conservée et éventuellement raccourcie.
à droite, la bouture prête (talon refendu, aiguillons ôtés, yeux inférieurs éborgnés.

pour les gros inquiets, qui mettent ceinture ET bretelles, un petit coup d’auxines.

D- Planter et boucler la serre du pauvre..

Enfoncer les boutures profondément dans le substrat, au plantoir, en tournant les boutures de telle manière
que les feuilles laissées ne touchent pas la paroi du sac

bien arroser, enfiler la capote..

ligaturer soigneusement pour réaliser l’enceinte « à l’étouffée »

S’il n’y a plus de buée : ouvrir, arroser copieusement, et bien refermer.
Fin septembre, vous pourrez dépoter et planter en pépinière, voire, directement en place,
si vous ne craignez pas les chevreuils.. tongue

Abus de Droit.

C’était il y a une quinzaine d’années, dans le métro qui relie Boston au M.I.T. Des panonceaux publicitaires signés de cabinets d’avocats racolaient des clients potentiels :

« Un contentieux avec votre employeur ? votre famille ? un fournisseur ? vos voisins ? l’administration ?
X. & X. attorneys, peut vous faire gagner beaucoup de dollars en dommages et intérêts...
Sans frais d’honoraires préalables, nous ne serons rémunérés que sur un pourcentage des sommes récupérées.. »

Je n’ai pas retrouvé la photo que j’avais prise, je ne peux donc pas garantir le texte mot à mot, mais le sens intégral y est, ma connaissance du patois d’Outre-Atlantique est amplement suffisante.. Avec la suffisance condescendante que nous autres, européens, avons parfois pour les yankees, j’ai alors pensé : « Ah ! ces américains, ils en sont encore aux Joss Randall et aux chasseurs de primes. Voilà une pratique qui ne viendra jamais chez nous. L’Ordre des avocats veille… La loi qui punit l’extorsion de fonds en bande organisée nous protège.. »

Quelle naïveté ! Un nouveau marché prometteur s’ouvre en grand aux avocats sans causes et sans scrupules.

Un orage imprévu ? Vite, un procès à Météo-France.
Un panneau de basket tombe sur un gamin ? Un procès au Maire.
Des ados un peu éméchés s’introduisent dans un dépôt SNCF et font les singes sur les toits des motrices. L’un touche la caténaire. Foudroyé… Les parents poursuivent la SNCF pour défaut de gardiennage dissuasif.
Jusqu’au trisomique qui poursuit ses parents pour l’avoir laissé naître.

C’est la Crise. Tous les moyens sont bons pour se faire des €uros. Et, pour les avocats indigents, de se faire un nom. Car, plus le procès est extravagant, plus grandes sont les chances pour Maître Tartemolle de passer à la Télé. La fortune et la gloire..

Qui paye l’addition ? Ne cherchez pas, c’est vous.

Car les frais d’avocats et les polices d’assurances pour se prémunir contre ces procès iniques coûtent cher : Désormais, leur coût est intégré dans le prix de vente des biens et des services. Les chirurgiens sont contraints de souscrire des contrats d’assurance astronomiques pour se couvrir contre les poursuites (le plus souvent montées de toutes pièces) dont ils font l’objet.
Au moindre pet, Météo-France balance des avis d’alerte rouge, pour se couvrir. Et les responsables des espaces verts font arracher les daturas.
Bientôt, plus un individu normal ne se risquera à exercer un métier d’expert...
La justice, qui déjà peine à faire face au flux habituel des actions courantes, est encore plus encombrée par ces procès racket. Pire, son image est mise à mal, du seul fait de se prêter à ces simagrées de justice.

A quand la création d’une association de citoyens, dont le seul objet serait de se porter partie civile contre toutes ces caricatures de procès et tenter de

  • faire condamner les plaignants, pour outrage à la Justice, à de fortes amendes et au remboursement des frais d’instruction générés.
  • Faire condamner leurs avocats pour pratiques abusives et association de malfaiteurs et, si possible, à leur radiation du Barreau.

Où est-elle passée, la Société de Droit ?

Société de travers serait-elle devenue ?

 

Entre garrigue et maquis

Aux marges sud-est de la Cévenne, la frontière est nette, brutale…

D’un côté, les derniers contreforts du massif hercynien, constitué de micaschistes, de gneiss ou de granit, de l’autre, les tables de calcaire du jurassique.

Ça n’intéresse que le géologue, direz-vous. Oh que non ! Encore plus le botaniste. Ou le jardinier.

Le constraste des deux flores est plus manifeste que la couleur du rocher.

D’un côté, les fougères, bruyères, callunes et digitales, le châtaignier, l’arbousier, le fillaire.

De l’autre, les buis, le thym, les cades, les térébinthes, l’érable de Montpellier, l’aphilanthe, l’orlaya.

Les deux à même altitude – 300/350m -, sous le même climat méditerranéen, archi-sec tout l’été et inondé en novembre.

Nuance climatique cependant : la garrigue, plate et souvent à nu, atteint des températures plus brûlantes en été et plus froides en hiver (2 ou 3 degrés au dessus ou au dessous). Le maquis, surface plus pentue, bénéficie des mouvements d’air (chaud à la montée, froid à la descente) qui atténue l’amplitude thermique.

La nature du sol est le facteur essentiel de cette ségrégation. Son Ph, surtout, mais aussi la profondeur à laquelle les traces d’eau se sont réfugiées.

Sur la garrigue, le pH monte à 8 ou plus, le sol est mince ou absent, juste quelques litres entre les failles verticales des tables. Des traces d’eau ? Il faudrait piocher à plusieurs mètres pour trouver des vestiges d’humidité. La nappe phréatique est à plus de 5m. Seules les plantes qui savent lancer profond leur racines se sont acclimatées.

Sur le maquis, le sol, constitué d’arène sableuse, a un pH qui descend parfois en dessous de 5. Seuls les endroits où les anciens avaient construit des murettes peuvent avoir une épaisseur notable de sol (de terre de bruyère). Le reste est érodé, lessivé, par les cataractes qui se déversent, en novembre, lors des « épisodes cévenols ». Ni nappe phréatique, ni rétention d’eau, hormis quelques micro-sources dans les fractures feuilletées du schiste. Tout arbre planté reste souffreteux des années, jusqu’au moment où ses racines ont trouvé un de ces points humides. Il devient alors increvable.

Quelques plantes ubiquistes se retrouvent dans les deux écosystèmes : l’yeuse (Quercus ilex), le chêne marcescent, la ronce. Ou l’olivier, mais lui n’est jamais spontané.

Car ces pays, désormais incultes, ont été autrefois très peuplés et intensivement cultivés par des paysans durs à la besogne. Mais, dans les quelques jardins qui subsistent, le même déterminisme géologique est à l’œuvre. Mon potager, issu du maquis, refuse  le chou et le thym. A trois km, celui de mon voisin est rétif à la fraise et à l’oseille.

Ce chapeau succinct est destiné à être nourri (si j’en ai le courage) de photos ou d’articles pour illustrer ces deux pays naturels.

 

J’entends, j’entends

J’entends, j’entends

Louis Aragon

J’entends j’entends le monde est là
Il passe des gens sur la route
Plus que mon cœur je les écoute
Le monde est mal fait mon cœur las

Faute de vaillance ou d’audace
Tout va son train rien n’a changé
On s’arrange avec le danger
L’âge vient sans que rien se passe

Au printemps de quoi rêvais-tu
On prend la main de qui l’on croise
Ah mettez les mots sur l’ardoise
Compte qui peut le temps perdu
 

Tous ces visages ces visages
J’en ai tant vu des malheureux
Et qu’est ce que j’ai fait pour eux
Sinon gaspiller mon courage

Sinon chanter chanter chanter
Pour que l’ombre se fasse humaine
Comme un dimanche à la semaine
Et l’espoir à la vérité
 

J’en ai tant vu qui s’en allèrent
Ils ne demandaient que du feu
Ils se contentaient de si peu
Ils avaient si peu de colère

J’entends leurs pas j’entends leurs voix
Qui disent des choses banales
Comme on en lit sur le journal
Comme on en dit le soir chez soi
 

Ce qu’on fait de vous hommes femmes
Ô pierre tendre tôt usée
Et vos apparences brisées
Vous regarder m’arrache l’âme

Les choses vont comme elles vont
De temps en temps la terre tremble
Le malheur au malheur ressemble
Il est profond profond profond
 

Vous voudriez au ciel bleu croire
Je le connais ce sentiment
J’y crois aussi moi par moments
Comme l’alouette au miroir

J’y crois parfois je vous l’avoue
A n’en pas croire mes oreilles
Ah je suis bien votre pareil
Ah je suis bien pareil à vous
 

A vous comme les grains de sable
Comme le sang toujours versé
Comme les doigts toujours blessés
Ah je suis bien votre semblable

J’aurais tant voulu vous aider
Vous qui semblez autres moi-même
Mais les mots qu’au vent noir je sème
Qui sait si vous les entendez
 

Tout se perd et rien ne vous touche
Ni mes paroles ni mes mains
Et vous passez votre chemin
Sans savoir ce que dit ma bouche

Votre enfer est pourtant le mien
Nous vivons sous le même règne
Et lorsque vous saignez je saigne
Et je meurs dans vos mêmes liens
 

Quelle heure est-il quel temps fait-il
J’aurais tant aimé cependant
Gagner pour vous pour moi perdant
Avoir été peut-être utile

C’est un rêve modeste et fou
Il aurait mieux valu le taire
Vous me mettrez avec en terre
Comme une étoile au fond d’un trou

 

Adélaïde

Adélaïde

Jacques Debronckart

Qu’ils soient d’ici où de n’importe quel parage
Moi j’aime bien les gens qui sont de quelque part
Et portent dans leur cœur une ville ou un village
Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir
Voilà pourquoi Jean de Bordeaux, François de Nantes
Voilà pourquoi Laurent le gars du Canigou
Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
J’aime tant vous entendre parler de chez vous.

Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d’Adélaïde
On a le cœur qui se vide aussi
Lorsque l’on pense au pays !

Chaque premier janvier on dit c’est la dernière
La dernière année que je passe en Australie
Et le premier janvier suivant nous voit refaire
Même serment qui sombre à son tour dans l’oubli
Ca serait pourtant le moment de revoir nos plages
Car les pays se ressemblent de plus en plus
Et dans dix ans nous trouverons dans nos villages
Des distributeurs de hot-dog au coin des rues !

Le whisky parait acide
Dans les bars d’Adélaïde
Lorsque l’on garde au palais
Le souvenir du Beaujolais

Et dans vingt ans sans avoir revu nos falaises
Citoyens d’Australie conscients de leurs devoirs
A nos enfants nous apprendrons la langue française
Mais leur accent ne sera pas celui du terroir
Alors dis-moi de nos vingt ans François de Nantes
De nos vingt ans Laurent le gars du Canigou
Pierre le Normand et toi Joël de la Charente
Nos vingt ans d’aujourd’hui vous en souviendrez-vous ?

Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d’Adélaïde
On a le cœur qui se vide aussi
Lorsque l’on pense au pays !

https://www.youtube.com/watch?v=3a24lSSnN4w

Point de vue

Point de vue
Martine Merri  (musique de Jean Arnulf)

Le soleil brille pour tout le monde
Quand, à la Méditerranée,
On s’ donne la main, on fait la ronde.
Et chacun peut en profiter.

Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
Le caviar et la vache enragée,
Les clochards avec les starlettes.

Moi, j’dis qu’ l’hiver a pas l’ même goût
Selon comment on le regarde.
Moi, j’dis qu’ l’hiver a pas l’ même goût
A Megève ou sous l’ pont de Saint-Cloud.

Sur la Seine, y a des bateaux-mouches
Avec des dames en décolleté
Qui rient très haut et font des touches…
Et y a aussi les suicidés.

Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
L’ malheur et l’imbécillité,
La fringale et le coup d’ fourchette.

Moi, j’ dis qu’ la Seine a pas l’ même goût
Selon comment on la regarde.
Moi, j’ dis qu’ la Seine a pas l’ même goût
Vue par en-dessus ou par en-dessous.

Y a des murs où, au matin blême,
On met en rang les entêtés.
Y a des murs où, au matin blême,
On assassine la Liberté.

Faudrait voir à pas mélanger
Les torchons avec les serviettes,
Les martyrs et les médaillés,
Les généraux et les poètes.

Moi, j’ dis qu’ l’Honneur a pas l’ même goût
Selon comment on le regarde.
Moi, j’ dis qu’ la Mort a pas l’ même goût
Vue par en-dessus ou par en-dessous.

Y avait Fanny qui chantait

 

Y avait Fanny qui chantait

Delécluse et Fricaut

 

Dans ce bled il faisait chaud
L’ennui nous trouait la peau
L’on partait sans savoir si
L’on reviendrait au pays
A la caserne le soir
On avait souvent l’cafard
Heureusement y avait Fanny
J’y pense encore aujourd’hui

Y avait Fanny qui chantait
Dans ce pauvre cabaret
Y avait Fanny qui chantait
Et nous autres on l’écoutait

Certains soirs c’était fatal
Ses chansons nous faisaient mal
Alors on riait plus fort
Et l’on buvait plus encore

Mais Fanny qui le savait
Venait vers nous et trinquait
Heureusement y avait Fanny
J’y pense encore aujourd’hui
Y avait Fanny qui chantait
Dans ce pauvre cabaret
Y avait Fanny qui chantait
Et nous autres on l’écoutait

Un jour on est reparti
Car la guerre était finie
Mais au milieu du chemin
Fanny pleurait dans ses mains

Alors on lui a souri
Que voulez-vous, c’est la vie !
Et la chanson de Fanny
J’y pense encore aujourd’hui

Y avait Fanny qui chantait
Dans ce pauvre cabaret
Y avait Fanny qui chantait
Et nous autres on l’écoutait

 

Il est trop tard

Il est trop tard

Georges Moustaki

Pendant que je dormais, pendant que je rêvais
Les aiguilles ont tourné, il est trop tard
Mon enfance est si loin, il est déjà demain
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps

Pendant que je t’aimais, pendant que je t’avais
L’amour s’en est allé, il est trop tard
Tu étais si jolie, je suis seul dans mon lit
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps

Pendant que je chantais ma chère liberté
D’autres l’ont enchaînée, il est trop tard
Certains se sont battus, moi je n’ai jamais su
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps

Pourtant je vis toujours, pourtant je fais l’amour
M’arrive même de chanter sur ma guitare
Pour l’enfant que j’étais, pour l’enfant que j’ai fait
Passe passe le temps, il n’y en a plus pour très longtemps

Pendant que je chantais, pendais que je t’aimais
Pendant que je rêvais il était encore temps

La Commune est en lutte

La Commune est en lutte

Jean Roger Caussimon

http://www.dailymotion.com/video/x3r80v_la-commune-est-en-lutte_shortfilms

 

Sans doute, mon amour, on n’a pas eu de chance
Il y avait la guerre
Et nous avions vingt ans
L’hiver de 70 fut hiver de souffrance
Et pire est la misère
En ce nouveau printemps…
Les lilas vont fleurir les hauteurs de Belleville
Les versants de la Butte
Et le Bois de Meudon…
Nous irons les cueillir en des temps plus faciles…
La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons…

 

Nous avons entendu la voix des camarades :
« Les Versaillais infâmes
Approchent de Paris… »
Tu m’as dit : « Avec toi, je vais aux barricades
La place d’une femme
Est près de son mari… »
Quand le premier de nous est tombé sur les pierres
En dernière culbute
Une balle en plein front
Sur lui, tu t’es penchée pour fermer ses paupières…

 

La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons…

 

Ouvriers, paysans, unissons nos colères
Malheur à qui nous vole
En nous avilissant…
Nous voulons le respect et de justes salaires
Et le seuil des écoles
Ouvert à nos enfants…
Nos parents ne savaient ni lire ni écrire
On les traitait de brutes
Ils acceptaient l’affront…
L’Égalité, la vraie, est à qui la désire…

 

La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons…

 

Les valets des tyrans étaient en plus grand nombre
Il a fallu nous rendre
On va nous fusiller
Mais notre cri d’espoir qui va jaillir de l’ombre
Le monde va l’entendre
Et ne plus l’oublier…
Soldats, obéissez aux ordres de vos maîtres
Que l’on nous exécute
En nous visant au cœur
De notre sang versé, la Liberté va naître…

 

La Commune est en lutte
Et nous sommes vainqueurs…

Au bois de mon cœur.

Au bois d’ mon cœur.
Brassens
http://www.dailymotion.com/video/x7e6i_georges-brassens-au-bois-de-mon-coe_news
Au bois d’ Clamart y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’ mon cœur,
Au, au bois d’ mon cœur.

Au fond d’ ma cour j’ suis renommé,
Au fond d’ ma cour j’ suis renommé J’ suis renommé
Pour avoir le cœur mal famé,
Le cœur mal famé.

Au bois d’ Vincennes y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’ mon cœur,
Au, au bois d’ mon cœur.

Quand y’ a plus d’ vin dans mon tonneau,
Quand y’ a plus d’ vin dans mon tonneau
Dans mon tonneau,
Ils n’ont pas peur de boir’ mon eau,
De boire mon eau.

Au bois d’ Meudon y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’ mon cœur,
Au, au bois d’ mon cœur.

Ils m’accompagnent à la mairie,
Ils m’accompagnent à la mairie,
A la mairie,
Chaque fois que je me marie,
Que je me marie.

Au bois d’ Saint-Cloud y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’ mon cœur,
Au, au bois d’ mon cœur.

Chaque fois qu’ je meurs fidèlement,
Chaque fois qu’ je meurs fidèlement,
Fidèlement,
Ils suivent mon enterrement,
Mon enterrement.

y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,

Au, au bois d’ mon cœur…
Au, au bois d’ mon cœur…