La complainte du phoque en Alaska

 La complainte du Phoque en Alaska

Michel Rivard

Crois-moi, crois-moi pas, quelque part en Alaska
Y a un phoque qui s’ennuie à maudire
Sa blonde est partie gagner sa vie
Dans un cirque aux États-Unis

Le phoque est tout seul, il regarde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense aux États en pleurant tout bas
C’est comme ça quand ta blonde t’a lâché

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu’on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Quand le phoque s’ennuie, il regarde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe
Il voudrait voir sa blonde faire un show

C’est rien qu’une histoire, je peux pas m’en faire accroire
Mais des fois j’ai l’impression que c’est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis je m’ennuie

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu’on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

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