Réchauffement, réalité ou billevesées ?
Si l’on compare la température actuelle avec celle qui régnait au plus fort du Würm (la dernière glaciation), il y a 18 000 ans, quand le niveau des océans était 120 mètres plus bas que maintenant, que l’inlandsis polaire descendait jusqu’à la Loire, et que la végétation du sud de la France était une toundra, on est en droit de dire, sans la moindre hésitation, que ça s’est réchauffé.
De la même façon que la température avait beaucoup baissé avant. Mais s’était élevée depuis le Riess.
A l’époque où il hantait les gorges de l’Ardèche, déjà, des Cassandres prédisaient les pires catastrophes climatiques si Homo sapiens ne cessait pas immédiatement de crayonner des bisons sur les parois de la grotte Chauvet et s’il laissait la porte ouverte.
C’est dire si la menace est avérée et ne date pas d’hier
Et pourtant, on ne savait pas alors que le climat n’avait cessé de jouer au yoyo depuis 150 000 ans.
Quatre grandes glaciations : Guntz, Mindel, Riess et Würm, avec, entre chacune, des phases de réchauffement, les interglaciaires (en jargon de paléoclimatologue).
Et sans doute bien d’autres auparavant, mais les traces précises font partiellement défaut.
Depuis le dernier grand réchauffement, celui qui a été le témoin (et en grande partie la cause) de l’émergence de la Civilisation – agriculture, élevage, sédentarisation, urbanisation, écriture, etc.. – bien d’autres oscillations climatiques ont eu lieu. D’ampleur et de durée moindres que les précédentes. Mais bien marquées.
Et qui sans nul doute, ont dû occuper les conversations des bipèdes qui prenaient déjà plaisir à parler de la pluie et du beau temps.
Sans remonter au Déluge (une période de réchauffement plus intense, on en est à peu près certain, à présent) ni à la surrection du delta du Nil (un relatif refroidissement baissant le niveau des mers de 2 ou 3 mètres), on pourrait citer le climat béni de l’an mil, où le blé mûrissait sans problème en Scandinavie et où les côtes verdoyantes du Groenland accueillirent une assez importante colonie danoise. Ou, en sens inverse, se rappeler le « petit âge glaciaire » de la fin du règne de Louis XIV.
Ça s’en va et ça revient.. Comme le chantait notre éminent climatogue Cloclo.
Sans que l’on puisse imputer cela aux moteurs diesel qui polluent ou aux vaches qui pètent ou rotent, les mal-élevées..
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