Jardiner avec la Lune ou avec Jupiter?

La foi fout le camp.
Les églises sont désertes. Sauf les jours où elles sont utilises comme salles de concert de rock ou de gospel.
Pourtant, le besoin de croire aux forces irrationnelles demeure chevillé au corps (ou à l’âme ?) des bipèdes.

Les néo-jardiniers, à peine débarqués des grandes villes, récitent leurs sourates lunatiques et s’enquièrent, avec le sérieux imperturbable d’un pasteur hollandais, des phases de la lune les plus favorables au semis des carottes ou au buttage des artichauts.
Oubliant qu’Olivier de Serres, il y a maintenant plus de quatre cents ans, raillait déjà ces croyances magiques…

« Celui qui est trop lunier, n’emplira pas son panier »

Il pressentait les dernières découvertes agronomiques… Car ce ne serait pas tant la lune, mais plutôt Jupiter et, surtout, ses satellites, qui exerceraient l’influence la plus décisive sur l’évolution de nos potagers.
Et c’est qu’il en a, Jupiter, des satellites. Plus d’une soixantaine au dernier recensement, et l’on en trouve chaque année de nouveaux. Un bazar tel qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

Pour faire court, et en simplifiant outrageusement, on ne considèrera que ses quatre satellites principaux, découverts en 1610, par Galilée : Io, Europe, Ganymède et Callisto.
Leurs effets respectifs sur les cultures seraient les suivants

  • Callisto (constitué d’un mélange de roches et de glace) influerait sur la rusticité des plantes…
  • Ganymède (qui possède un noyau de fer) aiderait à lutter contre les chloroses ferriques
  • Io (avec son atmosphère riche en SO2) exercerait une influence efficace contre les attaques cryptogamiques.
  • Quant Europe, c’est elle (on pouvait aisément le deviner) qui veille à la bonne conduite des jachères et conditionne les récoltes de subventions juteuses.

Tel est l’état actuel (encore fluctuant) de l’étude des relations entre l’astronomie et le jardinage.
Les jardiniers vont-ils être bientôt contraints d’investir dans de coûteux télescopes ?
Aux jardiniers qui débutent, je conseillerais, dans un premier temps, de se limiter à la fourche bêche, à la binette et au râteau. S’ils leur reste quelques €uros, un thermomètre pourrait éventuellement les aider à décider s’ils doivent on non semer ou sortir un voile d’hivernage..

One Response

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  1. « S’ils leur reste quelques €uros, un thermomètre pourrait éventuellement les aider »

    ouioui, merci Mercure !

    Je reviens d’Asie et les riziculteurs, eux, sont fous de Pluton. lls m’ont tous dit
     » Pluton est de fous Pluton a de riz »

    jp

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