GREFFE à RAMEAUX

 

Les greffes à rameau détaché se pratiquent en fin d’hiver, quand la circulation de sève redémarre dans les P.G. et que leurs bourgeons « débourrent ».

La greffe à rameaux détachés (ou de printemps)

 

Les greffes à rameau détachées se pratiquent en fin d’hiver, quand la circulation de sève redémarre dans les P.G. et que leurs bourgeons « débourrent ». Si le P.G. doit être réveillé, il importe, en revanche, que les greffons soient encore endormis. Les rameaux greffons ont été récoltés en début d’hiver et conservés au froid légèrement humide. Selon le diamètre du P.G. au niveau choisi pour insérer le greffon, on choisira plutôt: l’anglaise, simple ou compliquée (5 à 20 mm.), l’incrustation (10 à 40 mm.), la fente (10 à 60 mm.). Pour des diamètres plus importants, on a recours à la couronne, qui se pratique un peu plus tard en saison. (voir autre chapitre) Les greffons sont des portions de deux trois yeux, prélevés sur du bois de l’année passée. Les trois types de greffes présentées ci-dessous (anglaise, incrustation et fente) exigent une ligature soignée et, surtout, un engluage parfait de toutes les parties à vif, sans omettre le « petit chapeau » au sommet du (ou des) greffons. On évitera, en revanche, de recouvrir les yeux de mastic à greffer.

Ces trois greffes sont faciles à réaliser. Seul point délicat, la taille du greffon pour obtenir un biseau long, rectiligne, sans à-coups. Deux points-clef:

  • L’affûtage du greffoir: il doit au sens strict « couper comme un rasoir » (voir § spécial).
  • L’entraînement : pas avec des greffons (soigneusement conservés et donc rares), sur des rameaux de taille de tous types d’arbre à portée, entraînez-vous (50 ou 100 fois), jusqu’à ce que le geste devienne facile et naturel.

LA GREFFE à L’ANGLAISE

LA GREFFE en INCRUSTATION

Certains la tiennent pour la plus belle. Les deux biseaux du greffon ne sont pas parallèles, mais forment un angle de 15 à 25° identique à celui du coin prélevé sur le P.G. Pour vous entraîner à entailler le P.G., ne massacrez pas de bons porte-greffes ; de mauvaises repousses sur un arbre drageonnant sont un excellent terrain d’entraînement. Sinon, pour reconstituer les conditions de greffage réel, du bois de taille, mais solidement fiché en terre, peut faire l’affaire.

LA GREFFE en FENTE

Sa simplicité apparente en fait la favorite des débutants. Pourtant les blessures profondes, avec risques de nécrose, qu’elle entraîne méritent réflexion avant d’y recourir: Fente simple, 1 seul greffon sur un P.G.de diamètre jusqu’à 2 fois celui du greffon. Aucun problème, mais veiller à bien bourrer de mastic, avant de ligaturer,la partie laissée ouverte par l’écartement dû au greffon

Facile, mais de mauvaises surprises possibles

Fente double transversale, gros risques d’éclater le bois au-delà de la profondeur souhaitée et de mauvaise obturation du vide laissé entre les 2 greffons.

Pour prévenir ces risques utiliser plutôt

la demi fente

ou la fente double décentrée.

L’une et l’autre évitent le risque d’éclater le bois du P.G. sur une trop grande longueur et, par là, la crainte de fragilisation mécanique du tronc et d’introduction de parasites par les failles. Dans ces deux cas, deux obligations particulières :
– maintenir la fente pratiquée sur le P.G. écartée par une cale, jusqu’à introduction du greffon.
– les 2 biseaux du greffon seront très rapprochés et formeront entre eux un angle très aigu.

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