Vitaux pour la flore herbacée naturelle, base des chaines alimentaires, les bords de champs participent à l’abondance et à la diversité des espèces animales. Mais ces bordures représentent aussi des opportunités pour l’activité agricole elle-même, à condition d’être bien pensées, et donc gérées en conséquence.
Pour concrétiser leurs atouts, la conception même de ces espaces, leur mode de gestion, doivent être étudiés avec soin. Ces études impliquent d’intégrer des données provenant de corpus scientifiques différents et d’univers professionnels multiples : une méthode pratiquée par les équipes stewardship de Syngenta. Ainsi les méthodes de gestion conduiront aussi à réduire les impacts sur la qualité de l’eau et à diminuer l’érosion des sols.
C’est ainsi que réfléchir sur le puceron ou l’escargot amène à se pencher sur la conservation du paysage, en passant par l’alimentation des oiseaux !
Gérer les bordures végétales signifie d’abord étudier leur implantation, en valorisant évidemment les bords de champs anciens. Avec intelligence, les nouveaux seront implantés à partir des connaissances sur leur composition et leur gestion. Les préférences vont au long des cours d’eau, en bas et en travers de pente, au pied des haies et le long d’autres linéaires (routes, clôtures…) ou entre les parcelles cultivées.
Penser l’entretien de la végétation
Bien entendu couverts de végétation, les bords de champs seront entretenus. Dans les zones de grandes cultures où les animaux se réfugient aux lisières, il faut respecter ces abris en évitant broyage ou fauchage à l’époque de la nidification.
La conservation des fleurs bénéficiera aussi aux insectes pollinisateurs. Le reste de l’année, un entretien mécanique sera conduit. Quant aux herbicides, ils seront utilisés avec précaution.
Toujours avec la biodiversité en point de mire, pour minimiser l’incidence des traitements phytosanitaires sur les bordures, Syngenta recommande l’application méthodique des bonnes pratiques agricoles, de l’utilisation des produits homologués au respect de zones non traitées en passant par les réglages fin du matériel de traitement…
La réglementation qui s’applique aux espaces bordant les champs cultivés s’est étoffée depuis les années 2000.
Plutôt que de la percevoir comme une contrainte, les ingénieurs stewardship aident à la considérer comme un levier de progrès.
Bien conduite, la conservation de la flore naturelle permet de limiter le développement de plantes non souhaitées dans les cultures voisines. Elle fournit de la nourriture aux nombreux insectes utiles à l’agriculteur, tant pollinisateurs qu’auxiliaires.
En contribuant à leur alimentation, les arthropodes favorisent le maintien des oiseaux. Quant aux mammifères, ils utiliseront prioritairement ces voies de déplacement devenues corridors écologiques.
On le voit, les bords de champs sont à inclure dans une gestion globale de l’espace. À l’échelle de l’exploitation, le but est de créer une mosaïque d’éléments diversifiés, cultivés ou non, pour favoriser les capacités d’accueil du territoire tout en maintenant des capacités de production. Le maintien de la biodiversité est un des plus grands enjeux d’aujourd’hui !
Les bordures des parcelles cultivées sont un maillon essentiel de l’écosystème agricole.
Longtemps réduites, supprimées ou ignorées, elles sont aujourd’hui considérées comme capitales pour préserver la flore et la faune sauvages.
Avec des organismes professionnels et de recherche, Syngenta accompagne les agriculteurs pour une bonne gestion des bords de champs, dans un intérêt collectif bien compris.
TÉMOIGNAGE LE SAVIEZ-VOUS ?
La richesse des bords de champs
Jusqu’à 80 % des espèces botaniques d’une exploitation peuvent être recensées dans les bords de champs. Elles sont un maillon indispensable à la biodiversité de la ferme.
Francois Omnes, ONCFS, responsable du pôle agriculture à la direction des actions territoriales. La collaboration avec Syngenta a été notre premier partenariat avec une firme phytosanitaire.
Ces bonnes relations nous ont permis de mener des expérimentations sur le terrain en matière d’aménagement raisonné des exploitations agricoles en zone de grandes cultures. Elles nous ont également permis d’attirer l’attention des agriculteurs et des chasseurs sur la question des bords de champs.
Nous avons pu mettre en place des suivis, des expérimentations et proposer concrètement des évolutions des pratiques agricoles.
Établissements publics, entreprises privées, nous avons tous intérêt à parler d’une voix claire et cohérente aux agriculteurs. La plaquette «Gestion des bords de champs» et le film «Perdreaux etQuintaux» illustrent bien les actions de sensibilisation que nous pouvons mener ensemble.