biodiversité

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L’abeille et les plantes

En butinant de fleur en fleur, l’abeille ne produit pas que du miel, elle :

          Participe à la production de nombreuses cultures,

          Contribue aussi à la qualité des récoltes

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L’abeille et les autres pollinisateurs sauvages jouent également un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité végétale.

Sur tournesol, la fécondation du capitule est souvent incomplète en l’absence d’abeilles

Les insectes contribuent pour 30% à la pollinisation des colzas classiques et pour près de 90% à la production de colzas semences hybrides.

Sur certains fruits (pommes, fraises, melons…), la pollinisation augmente la qualité et la quantité de la récolte.

Pour de nombreuses cultures légumières et légumineuses (luzerne, trèfles…), la présence de pollinisateurs est indispensable à la production de semences et contribue à une meilleure qualité germinative.

 

Les abeilles sont aussi là où on ne les attend pas

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Ce que l’on sait moins, c’est qu’elles récoltent aussi un liquides sucré appelé miellat, émis lors de la pullulation des pucerons, cicadelles, cochenilles, psylles, présents dans de nombreuse cultures : céréales, maïs, vigne, pomme de terre.

Elles peuvent également collecter du pollen sur des plantes que l’on associe moins aux abeilles (vigne, olivier, maïs…), et visiter des cultures avant floraison pour butiner des sécrétions de nectars extra floraux (tournesol)

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L’abeille et les bonnes pratiques phytosanitaires

 

Pour limiter les risques encourus par les abeilles :

          Bien choisir son produit

          Appliquer les règles de bonnes pratiques au semis et lors des pulvérisations.

          Respecter les seuils d’intervention

Il est strictement interdit d’utiliser un produit non autoriser en France.

 

 

Choisir le bon produit

Pour tous les traitements insecticides appliqués dans les cultures en période attractive pour les abeilles (floraison ou exsudat d’insectes), utiliser exclusivement les produits portant sur leur étiquettes l’une de ces mentions : « emploi autorisé durant la floraison, en dehors de la présence d’abeilles- emploi autorisé au cours des périodes de productions d’exsudat, en dehors de la présence d’abeilles  » Ces mentions  attribuées pour des usages bien précis sur une culture donnée, avec une dose déterminée, indiquant que les spécialités concernées ont satisfait à des tests destinés à estimer le risques vis-à-vis des abeilles durant ces périodes. L’utilisation de tout autre produit est interdite. Les cultures présentent une attractivité variable (cf. : liste des cultures attractives)

 

Proscrire les mélanges de produits pendant les périodes de butinage. Aucune des mentions ci-dessus n’a été attribuée à des mélanges autorisés. Des produits relativement peu dangereux pour les abeilles peuvent devenir redoutables en mélange.

 

Si plusieurs interventions doivent être envisagées sur une courte période, respectez un délai minimum de 2 jours entre deux applications de produits et assurez-vous que chaque traitements est véritablement justifié. Ainsi par exemple, il est inutile de traiter contre les méligètes lorsque les colzas ont commencé à fleurir. A ce stade de la culture, la nuisibilité du ravageur est très faible voire nulle.

 

 Attention à la persistance des produits. Certains produits ont une longue persistance d’action. Il est donc impératif de  respecter le délai préconisé par le fabricant,  entre leur application et le début  de la floraison. En cas de conditions favorables à une mise à fleur rapide (« temps poussant ») ou une période proche de la floraison, préférez un produit portant une des mentions « abeilles »

Avant de traiter

Lisez et respectez scrupuleusement les indications portées sur l’étiquette. Chaque produit est différent et est autorisé sur des cultures données pour des usages bien définis à des doses déterminées. Tout usage non mentionné sur l’étiquette est interdit.

Respectez strictement mes doses prescrites. Tout surdosage, même s’il ne s’agit que d’un recouvrement de passage, constitue un danger pour les abeilles, y compris avec un produit autorisé pendant la floraison.

Vérifiez le réglage du pulvérisateur. Une pulvérisation homogène atteint mieux la cible visée tout en évitant des surdosages en bandes, qui peuvent s’avérer toxiques pour l’abeille, même avec des produits autorisés pendant la floraison.

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Zones arborées : des bénéfices sous-estimés

Les aménagements sur une exploitation agricole privilégient souvent l’efficience économique et le caractère fonctionnel des constructions, au risque de minimiser de nombreux aspects annexes. Il est fréquent que l’environnement végétal soit négligé, malgré des bénéfices manifestes.

 

Zones arborées : des bénéfices pour l’exploitant agricole

Zones arborées

Les critères qui président à la conception de zones arborées recèlent de très nombreux bénéfices :

• Protection des bâtiments contre les effets mécaniques du vent.
• Diminution des coûts de production pour les élevages des régions froides. Dans les zones à climat continental où l’hiver est long, l’économie de chauffage peut atteindre de 10 à 25 % et celle des besoins en nourriture dépasser 10 % si l’on compare les installations d’élevage en plein vent et celles que l’on abrite au moyen dune ligne d’arbres brise-vent.
• Réduction des odeurs issues des bâtiments qui abritent les animaux, des ensilages, des stabulations, des fosses à lisier
• Atténuation des bruits liés à l’activité d’exploitation.

 

… et pour les autres

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• Les nuisances perçues par la population locale non agricole nourrissent des accusations contre les travaux agricoles. Elles sont parfois à l’origine de critiques, voire de plaintes contre les agriculteurs. On constate régulièrement que là où des dispositifs végétaux arborés ont été installés pour atténuer les conséquences de l’activité de l’exploitation, une meilleure cohabitation s’établit entre voisins et les tensions tendent à diminuer.
• De tels efforts se traduisent objectivement par une amélioration paysagère qui favorise le tourisme en milieu rural et valorise les efforts consentis pour la création de gites.
• En raison de la nature botanique des arbres et des buissons installés, l’introduction de dispositifs arborés diversifie le milieu, participe aux corridors biologiques et influence positivement la diversité et l’abondance des oiseaux, qui y trouvent nourriture (ex. : insectes, baies, graines) et sites de nidification.
Bien souvent, les espèces aviaires qui vivent dans ces milieux sont différentes de celles que l’on rencontre dans l’espace agricole environnant (ex. : hirondelle).

Les haies, un enjeu majeur
pour la biodiversité et la qualité des sols

Les haies sont une pièce majeure du paysage. Elles sont indispensables pour le maintien de la biodiversité végétale et animale. Elles sont également déterminantes pour préserver la qualité des sols.


Limiter l’érosion des sols, faciliter l’écoulement de l’eau

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En régulant l’écoulement et l’infiltration de l’eau, la haie permet de limiter l’érosion des sols et de réduire l’entraînement des contaminants (fertilisants minéraux, lisiers, produits phytosanitaires) vers les nappes phréatiques. Les haies favorisent également l’infiltration des précipitations pour une bonne reconstitution des réserves en eau tout en limitant les risques d’inondation et de coulées de boues. Elles permettent enfin de protéger les berges et facilitent leur entretien.

 

Maintenir et accroître la biodiversité

Abri, zone de nidification ou de mise bas, ressource alimentaire, une haie offre de multiples atouts pour la faune sauvage et se présente comme un véritable corridor biologique :

• Les haies sont un gîte de choix pour certaines espèces de gibier comme la perdrix rouge, de batraciens comme le crapaud ou de reptiles comme les couleuvres.
• De nombreux oiseaux (merles, pigeons, passereaux) y trouvent des graines ou des baies pour subsister durant la période hivernale.
• Les haies sont aussi des réservoirs pour les insectes auxiliaires qui limitent les ravageurs ; certains systèmes de haies dites composites sont d’ailleurs recommandés en bordure des vergers.
• La floraison printanière des saules, des noisetiers ou des rosacées sauvages est très précieuse pour les insectes pollinisateurs.

 

Des avantages à redécouvrir

• Ombrage et abri des animaux domestiques.
• Protection des bâtiments d’exploitation.
• Effet brise-vent favorable à l’expression du rendement des cultures.
• Réduction de l’érosion éolienne.
• Ecran aux éventuelles dérives de traitement.
• Diminution du bruit.  

Focus
Repère
De 1975 à 1985, les haies ont régressé fortement (-43 %). Aujourd’hui, de nombreux programmes de replantation se développent partout en France. 

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L’enjeu des bords de champs : des réservoirs de biodiversité

Vitaux pour la flore herbacée naturelle, base des chaines alimentaires, les bords de champs participent à l’abondance et à la diversité des espèces animales. Mais ces bordures représentent aussi des opportunités pour l’activité agricole elle-même, à condition d’être bien pensées, et donc gérées en conséquence.

Pour concrétiser leurs atouts, la conception même de ces espaces, leur mode de gestion, doivent être étudiés avec soin. Ces études impliquent d’intégrer des données provenant de corpus scientifiques différents et d’univers professionnels multiples : une méthode pratiquée par les équipes stewardship de Syngenta. Ainsi les méthodes de gestion conduiront aussi à réduire les impacts sur la qualité de l’eau et à diminuer l’érosion des sols.

C’est ainsi que réfléchir sur le puceron ou l’escargot amène à se pencher sur la conservation du paysage, en passant par l’alimentation des oiseaux !

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Gérer les bordures végétales signifie d’abord étudier leur implantation, en valorisant évidemment les bords de champs anciens. Avec intelligence, les nouveaux seront implantés à partir des connaissances sur leur composition et leur gestion. Les préférences vont au long des cours d’eau, en bas et en travers de pente, au pied des haies et le long d’autres linéaires (routes, clôtures…) ou entre les parcelles cultivées.

 

Penser l’entretien de la végétation

Bien entendu couverts de végétation, les bords de champs seront entretenus. Dans les zones de grandes cultures où les animaux se réfugient aux lisières, il faut respecter ces abris en évitant broyage ou fauchage à l’époque de la nidification.

La conservation des fleurs bénéficiera aussi aux insectes pollinisateurs. Le reste de l’année, un entretien mécanique sera conduit. Quant aux herbicides, ils seront utilisés avec précaution.

Toujours avec la biodiversité en point de mire, pour minimiser l’incidence des traitements phytosanitaires sur les bordures, Syngenta recommande l’application méthodique des bonnes pratiques agricoles, de l’utilisation des produits homologués au respect de zones non traitées en passant par les réglages fin du matériel de traitement…

 

La réglementation qui s’applique aux espaces bordant les champs cultivés s’est étoffée depuis les années 2000.

Plutôt que de la percevoir comme une contrainte, les ingénieurs stewardship aident à la considérer comme un levier de progrès.

Bien conduite, la conservation de la flore naturelle permet de limiter le développement de plantes non souhaitées dans les cultures voisines. Elle fournit de la nourriture aux nombreux insectes utiles à l’agriculteur, tant pollinisateurs qu’auxiliaires.

En contribuant à leur alimentation, les arthropodes favorisent le maintien des oiseaux. Quant aux mammifères, ils utiliseront prioritairement ces voies de déplacement devenues corridors écologiques.

On le voit, les bords de champs sont à inclure dans une gestion globale de l’espace. À l’échelle de l’exploitation, le but est de créer une mosaïque d’éléments diversifiés, cultivés ou non, pour favoriser les capacités d’accueil du territoire tout en maintenant des capacités de production. Le maintien de la biodiversité est un des plus grands enjeux d’aujourd’hui !

 

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Les bordures des parcelles cultivées sont un maillon essentiel de l’écosystème agricole.

Longtemps réduites, supprimées ou ignorées, elles sont aujourd’hui considérées comme capitales pour préserver la flore et la faune sauvages.

Avec des organismes professionnels et de recherche, Syngenta accompagne les agriculteurs pour une bonne gestion des bords de champs, dans un intérêt collectif bien compris.

 

 

 

TÉMOIGNAGE LE SAVIEZ-VOUS ?

La richesse des bords de champs

Jusqu’à 80 % des espèces botaniques d’une exploitation peuvent être recensées dans les bords de champs. Elles sont un maillon indispensable à la biodiversité de la ferme.

 

 

Francois Omnes, ONCFS, responsable du pôle agriculture à la direction des actions territoriales. La collaboration avec Syngenta a été notre premier partenariat avec une firme phytosanitaire.

Ces bonnes relations nous ont permis de mener des expérimentations sur le terrain en matière d’aménagement raisonné des exploitations agricoles en zone de grandes cultures. Elles nous ont également permis d’attirer l’attention des agriculteurs et des chasseurs sur la question des bords de champs.

Nous avons pu mettre en place des suivis, des expérimentations et proposer concrètement des évolutions des pratiques agricoles.

Établissements publics, entreprises privées, nous avons tous intérêt à parler d’une voix claire et cohérente aux agriculteurs. La plaquette «Gestion des bords de champs» et le film «Perdreaux etQuintaux» illustrent bien les actions de sensibilisation que nous pouvons mener ensemble.

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LES « NOUVEAUX SYSTÈMES » DE PRODUCTION FONT LA UNE

Nouveaux concepts ou nouvelle dénomination à la mode, les « nouveaux systèmes » de production censés augmenter la productivité à l’hectare tout en améliorant l’efficience de l’utilisation des ressources naturelles et assurant la préservation des milieux naturels sont en vogue. Cependant, pour les réseaux AC, l’analyse de la situation et les solutions développées et mises en oeuvre n’ont rien de nouveau et sont déjà une réalité sur de nombreuses exploitations qui, aujourd’hui, continuent encore à expérimenter et avancer vers cette double performance : économique et environnementale.

 

Bien qu’il faille se réjouir de cette prise de conscience et soutenir son développement, il ne faudrait pas que cette émulation soudaine et collective s’approprie trop vite les idées et surtout le travail de recherche et d’expérimentations entrepris, sans soutien ni aides financières, par des agriculteurs qui, après avoir été des « rebelles », deviennent maintenant des « innovants ». Au contraire, ces réseaux représentent une forme de creuset de réflexion, de réactivité et de créativité qu’il faut reconnaître pour leur contribution et qu’il faut encourager et accompagner de manière différente. Capables de mobiliser des informations techniques et des conseils pertinents au travers de leurs propres réseaux, ces agriculteurs ne sont pas vraiment en attente de conseils mais plutôt de connaissances sur le sol, les plantes, les flux minéraux, les auxiliaires… Ils sont aussi à la recherche de mesures et d’indicateurs pour évaluer le chemin parcouru mais surtout valider de nouvelles adaptations techniques ou orientations.

 

À ce niveau, le système américain SARE (Sustainable Agriculture Research and Education : http://www.sare.org) est très intéressant. En fait, il permet tout simplement à des couples de chercheurs et agriculteurs de codéposer des projets de recherche appliquée. Ces derniers ont l’énorme avantage de correspondre aux attentes réelles des producteurs et d’être mis en oeuvre et conduits directement par eux. En revanche, les expérimentations sont cadrées et les mesures établies par les chercheurs. En complément, ces derniers peuvent facilement aller chercher dans leurs réseaux des compétences pour investiguer et comprendre l’ensemble des éléments en jeu. Outre produire des informations directement transférables, cette organisation, qui travaille aux USA avec beaucoup de nos collègues en AC, permet une meilleure compréhension mutuelle entre producteurs et chercheurs et des échanges croisés très prolifiques.

 

Pour avancer dans cette direction et faire participer un plus grand nombre de producteurs, il faut bien entendu communiquer, informer mais surtout former les agriculteurs à l’agronomie, l’écologie appliquée en y associant des approches économiques différentes. Les nouveaux systèmes de production ou la recherche de cette double compétence ne sont pas simplement une modification d’itinéraires techniques mais c’est entreprendre des changements qui touchent les exploitations agricoles en profondeur. Il s’agit de modifications de pratiques, de modes de production voire d’orientations qui s’inscrivent dans une réflexion ou une approche globale. Si le non labour reste une porte d’entrée attractive, les bons ingrédients sont multiples. L’objectif n’est pas de transférer un modèle mais plutôt d’initier une mosaïque de systèmes divers plus en accord avec les conditions locales mais aussi les opportunités et les aspirations propres à chaque agriculteur. Il est donc fondamental de garder beaucoup d’ouverture et d’établir des interconnections avec les autres réseaux comme l’AB, l’agroforesterie, etc.

 

Comme d’habitude, il ne faudrait pas conclure trop vite que ce défi concerne uniquement les agriculteurs. Pour vraiment progresser, il est tout aussi nécessaire de faire évoluer dans le même sens l’ensemble des structures qui gravitent autour de l’agriculture qu’elles soient commerciales, d’accompagnement ou de recherche. En premier lieu, il est impératif de recréer des liens et beaucoup d’articulations où chacun est expert dans son domaine. L’agriculteur ne doit plus être un appliquant de modèles préétablis mais l’expert de la mise en oeuvre, celui qui confronte les belles théories à la vérité du terrain et celui qui, bien conscient des enjeux environnementaux, jongle en permanence entre une recherche d’efficacité (technique et économique), une limitation des risques (économiques, agronomiques et climatiques) dans un contexte particulier en association avec ses goûts et ses attentes personnelles.

 

Pour faire émerger ces « nouveaux systèmes de production », il faudrait également sortir de l’approche contrainte, obligation et réglementation qui suscite le refus voire le rejet et au mieux une adaptation habile sans réels impacts. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas de règles mais elles doivent être claires, cohérentes et surtout constructives. Pour être efficaces et productives, elles doivent être basées davantage sur des résultats tangibles que sur des moyens censés les obtenir. Il ne semble pas judicieux d’imposer le semis direct, les couverts végétaux, les haies, d’encadrer les épandages ou d’exiger la suppression d’une application phyto. Il est beaucoup plus productif de faire un état des lieux lors de cessions de parcelles et suivre l’état organique et biologique, d’encourager à réduire l’énergie consommée ou la quantité de bio-agresseurs globalement utilisés. À ce titre, l’APL (Azote Potentiellement Lessivable) de nos collègues belges est une idée intéressante (TCS N° 56 page 35). Auparavant, si la gestion des nitrates dans l’eau passait par une négociation politique entre professionnels et l’agence de l’eau avec l’administration comme arbitre, aujourd’hui, l’ensemble de ces protagonistes se trouvent confrontés à la dure réalité des champs et les caprices de la météo.

Avec cinq années de recul, ils ont été obligés d’admettre que la gestion de l’azote est beaucoup plus compliquée que des modèles mathématiques performants. Cependant, la multiplication des mesures avec des objectifs de résultats clairs et justifiés associée à une communication positive ont permis un vrai dialogue, une sensibilisation et une bonne progression des pratiques. Même très imparfait, ce type de suivi sur des critères simples et facilement mesurables se retrouve validé par l’étendue et la diversité des mesures, contrairement à ce qui peut être réalisé en station dans un contexte unique. C’est exactement la même approche que nous avons pour le « slake test » présenté dans ce magazine. La manip est tellement simple et le résultat si facile à interpréter par tous que l’on se demande pourquoi il n’a pas encore été diffusé à grande échelle.

 

Le cas des couverts végétaux est aussi très illustratif à ce niveau : malgré une forte communication et une imposition progressive, la majorité des agriculteurs refusent encore de couvrir leurs intercultures et opposent toutes formes d’arguments. Au mieux, ils finissent par s’y contraindre à minima avec des retours agronomiques et environnementaux qui sont souvent à la hauteur de leur volonté de réussite. Déjà le terme CIPAN communément utilisé est à bannir car il positionne d’emblée l’agriculteur comme un pollueur potentiel. Présenter les couverts comme des recycleurs d’azote aurait été plus judicieux et certainement plus attractif. Montrer les intérêts agronomiques et de valorisation en élevage aurait permis, comme dans les réseaux AC, une adhésion encore plus rapide avec le développement de nouvelles connaissances et l’émergence de pratiques venant encore plus accréditer l’intérêt de l’orientation et renforcer l’adhésion. Enfin, une approche vertueuse stimule et engendre de nouvelles idées comme cela a été le cas pour les plantes compagnes en colza.

Ces « nouveaux systèmes » de production ne sont pas une lubie et beaucoup d’agriculteurs sont prêts. Cependant pour susciter un engouement et un changement massif, il est aussi nécessaire de faire évoluer de paire l’ensemble de la profession, de l’encadrement à la recherche, afin de construire de nouveaux rapports fondés sur la cohérence et la transparence pour oeuvrer ensemble dans une confiance mutuelle. Lorsque l’on souhaite encourager des systèmes de production qui utilisent beaucoup plus les processus écologiques, il ne faut pas oublier d’intégrer cette dimension dans la démarche et l’accompagnement. La nature n’est pas linéaire ni figée mais diverse, adaptable et fonctionne en réseau. Plutôt que décréter le changement, mieux vaut établir les conditions pour qu’il puisse s’épanouir.

 

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mon parc materiel

rouleau heva-agridis crénelées 6.3m

vibroculteur kongslide 4.7m

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rien d'electronique c'est rustique ;)

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mac cormick 240

 ih 321 3m de coupe

herse rotative ng300

semoir nodet grandes cultures 19 rangs

semoir monosem 4 rangs +micro

covercrop xs 26 disques (3.8Tonnes)

pulverisateur seguip 24 m

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Le tournesol bien inséré dans les systèmes céréaliers

Le blé qui suit produit davantage

En libérant tôt le sol, le tournesol offre des conditions optimales d’implantation aux céréales d’hiver, voire à une interculture dans l’attente d’un semis de printemps.
Il permet la lutte contre certaines graminées dans la rotation et surtout, assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin, etc.).
L’effet bénéfique d’un précédent tournesol se traduit par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé.

 

Le travail mieux réparti sur l’exploitation

Le calendrier de travail du tournesol est complémentaire de celui des céréales d’hiver.
Au total, une culture de tournesol ne nécessite que 7 à 8 passages de la préparation du sol à la récolte.
Le tournesol possède une place à part entière dans les rotations céréalières et contribue au bon équilibre des assolements.
Aucune charge de structure supplémentaire n’est requise, hormis l’adaptation de plateaux sur la moissonneuse.

Le tournesol, peu exigeant en intrants, valorise tous les types de sol

Le potentiel du tournesol est plus élevé en sols profonds, mais cette culture rustique sait aussi s’adapter aux sols séchants superficiels.

 

Le sol fournit plus de la moitié de l’azote nécessaire au tournesol

Les besoins totaux du tournesol en azote sont faibles, de l’ordre de 150 kg/ha. Son enracinement profond permet une exploitation optimale du sol qui couvre au moins 50 % de ses besoins, à partir de l’azote du sol (reliquats et minéralisation).
La fertilisation azotée vise à compléter si nécessaire les fournitures du sol pour répondre aux besoins de la plante, qui sont de 4,5 kg d’azote par quintal de graines produites.

 

Peu d’interventions phytosanitaires

Grâce à la génétique, les applications phytosanitaires requises pour une conduite optimale du tournesol restent modérées : un ou deux passages pour le désherbage, au maximum un traitement fongicide, voire un traitement anti-pucerons.
Le bore peut être appliqué à l’occasion du désherbage ou de l’application du fongicide. Le binage complète très efficacement l’action du désherbage chimique.
Le désherbinage ou herbisemis, c’est-à-dire l’application d’herbicides de prélevée sur la ligne, suivie d’un à deux binages entre les rangs, est également une technique qui s’adapte bien.

 

Une culture qui exploite au maximum l’eau du sol

Ces dernières années viennent encore une fois de démontrer les capacités du tournesol à s’adapter aux conditions sèches. Si ses besoins en eau optimaux sont couverts par 420 mm sur l’ensemble de son cycle (pluies et réserves en eau du sol), son système racinaire lui permet également de bien exploiter les réserves disponibles dans chaque horizon du sol.
Plus que la quantité, c’est la répartition de cette eau au cours du cycle qui compte : en cas de léger déficit  en début de cycle, la plante s’adapte en diminuant sa croissance végétative au profit de la phase de remplissage des graines.

 

CIPAN suivie d’un tournesol : une combinaison gagnante ! 

Depuis la signature du 4ème programme d’action de la Directive Nitrates, les couverts végétaux pièges à nitrates sont à considérer comme des cultures à part entière.

La période d’interculture qui précède le semis de tournesol peut permettre, dans certains milieux naturels, d’apporter de réels bénéfices au système de culture : meilleure fertilité des sols, maîtrise des fuites azotées, fourniture d’azote pour les cultures suivantes, protection des sols contre l’érosion, bio-contrôle et allélopathie, protection de la biodiversité, etc.

La tolérance du tournesol aux maladies progresse

Presque toutes les variétés sont actuellement classées très peu sensibles ou peu sensibles au phomopsis.

La tolérance face aux différentes attaques de sclérotinia (sur bouton, capitule et au collet) a également progressé et offre aujourd’hui une panoplie permettant de choisir les variétés aux meilleurs comportements.

Quant au mildiou, le dispositif interprofessionnel de surveillance des races permet d’évaluer chaque année les risques en culture et permet aux sélectionneurs d’adapter les variétés.

Abeilles : biodiversité et pollinisation

Plus de 20 000 espèces d’abeilles contribuent à la reproduction sexuée et donc à la survie de plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs. La destruction de leurs sites de nidification (disparition des haies, remembrement…), la raréfaction des plantes qui leur fournissent nectar et pollen, (monoculture, herbicides…), l’usage d’insecticides et le développement des parasites et des maladies sont autant de facteurs qui contribuent à réduire leurs populations.

Fréquentation du tournesol par les abeilles

Les abeilles visitent les fleurons situés à l’intérieur des capitules de tournesol pour y collecter du nectar et du pollen. Même si les plantes sont auto-fertiles, il existe chez le tournesol de grandes différences variétales dans la capacité d’autofécondation, ce qui rend variable le concours des abeilles.

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Le colza : atouts environnementaux

Une culture qui s’adapte aux grands enjeux actuels

• Le colza est une culture de diversification qui contribue à répondre aux exigences de la mesure sur la diversité des assolements ou de la mesure agro-environnementale (MAE) rotationnelle dans les départements concernés.
• Les repousses de colza sont une CIPAN efficace dans les zones vulnérables. Favoriser les repousses est une pratique très largement conseillée et pratiquée pour limiter les pertes d’azote dans les systèmes de culture.

 De la réduction de l’usage des phytos à la protection intégrée sur le colza

Poste fongicides, la génétique à valoriser

Pour lutter contre le phoma et la cylindrosporiose, on peut se passer de la chimie si l’on prend soin de choisir les variétés à meilleur comportement vis-à-vis de ces pathogènes.
Sur sclérotinia, où la lutte via la génétique n’est pas envisageable, les BSV (Bulletins de santé du végétal) régionaux permettent une analyse des risques. Les interventions seront ciblées dans les situations à risques. 

Poste herbicides, de nombreuses voies exploitables

Le travail du sol, les faux semis et le désherbage mécanique (bineuse, herse étrille et houe rotative) et la gestion des rotations sont des techniques alternatives ou complémentaires qui permettent de limiter ou de contrôler les adventices des cultures.
A titre d’exemple le désherbage mixte (traitement chimique sur le rang et binage de l’inter-rang) permet de réduire de façon très significative les quantités d’herbicides utilisés.

Moins d’insecticides

Les seuils d’intervention permettent de limiter les interventions insecticides au strict nécessaire. Pour vous alerter, vous disposez des BSV régionaux et de proPlant Expert (outil gratuit en ligne).

Découvrir proPlant

La révision des stratégies de contrôle, par exemple, en luttant directement sur les larves d’altises et non sur les insectes adultes, en ciblant les traitements contre les pucerons et les charançons des siliques en début d’infestation sur les bordures, ou en utilisant des plantes pièges contre les méligèthes, sont des voies à développer.

 

Effet des plantes pièges sur méligèthes du colza

 colza

Les méligèthes se concentrent sur la navette et sur la variété précoce.

 Le colza pompe à nitrate

Un colza semé tôt peut mobiliser des quantités importantes d’azote à l’automne et durant l’hiver, c’est-à-dire pendant la période où les pertes de nitrates par lessivage sont les plus sensibles.
L’azote absorbé par le colza à l’automne est à prendre en compte dans le calcul de la fertilisation azotée de printemps. On fait ainsi d’une pierre deux coups : l’environnement est protégé tout en réalisant des économies.
Le maintien des repousses de colza en été permet d’absorber une bonne partie de l’azote minéral présent dans le sol et de réduire fortement le risque de lessivage hivernal sous la céréale qui suit.


Une protection contre l’érosion

L’érosion peut se traduire par la perte de plusieurs tonnes de terre par hectare et par an. En couvrant le sol 9 à 11 mois sur 12, notamment à l’automne, le colza réduit très sensiblement les risques d’érosion.

 

Une floraison mellifère

Le colza est une plante mellifère visitée par de nombreux insectes pollinisateurs dont les abeilles domestiques font partie. La sécrétion abondante de nectar et la production d’un pollen de qualité en font une ressource incontournable pour ces insectes.
Dans beaucoup de régions agricoles, la culture du colza est la première grande ressource florale disponible pour les colonies d’abeilles domestiques en sortie d’hivernage ; elle représente un support substantiel à l’activité apicole.
Vu sous l’angle du producteur, les pollinisateurs sont des auxiliaires qui contribuent à la fécondation des plantes de colza. En effet, le pollen de colza est un pollen lourd, qui a tendance à rester en agrégats, il est par conséquent mal transporté par le vent.

 

Le colza contribue à la biodiversité

Un paysage diversifié et plaisant à l’œil favorise le développement de l’agrotourisme. Le colza y participe. Au delà de la floraison qui embellit les paysages d’avril à mai, le colza verdit les campagnes pratiquement toute l’année.
De l’alouette au chevreuil, c’est aussi un gîte et un couvert pour la faune sauvage.

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choix d’outils pour restructurer un sol compacter

Bien choisir son outil

Restructurer un sol tassé

27/09/2013 | Terre-net Média

Les conditions climatiques de la dernière campagne ont généré des compactions parfois sévères. Certaines parcelles devront être remises en état. Arvalis-Institut du végétal et le Cetiom vous aident à bien reprendre vos parcelles endommagées.

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En plus de restructurer le sol, le labour facilite le contrôle des adventices. (©NicoleCornec/Arvalis)

Les cultures de printemps et celles au système racinaire pivotant (betterave, colza, tournesol…) s’implantent mal dans un sol compacté. Les cultures intermédiaires n’ont pas une efficacité miraculeuse sur le tassement du sol et un travail profond tel qu’un décompactage, un pseudo-labour ou un labour, sera donc positionné en priorité devant ces cultures. Les céréales d’hiver tolèrent mieux le tassement du sol et se satisfont de semis direct ou d’un travail superficiel à moins de 5 ou 10 cm de profondeur, dans la grande majorité des cas. La fenêtre d’intervention du travail profond se situe en général en fin d’été ou en début d’automne, sur des sols ni trop secs ni trop humides. La période optimale varie en fonction des conditions de l’année, du type de sol et de l’outil utilisé (tableau1).

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Tableau 1 : périodes de travail selon le type d’outils (©Arvalis) 

Décompactage : jusqu’à 35 cm sans mélange de couches

Le décompactage, parfois appelé ameublissement ou fissuration, se justifie dans les sols dégradés en profondeur. Certains outils peuvent travailler jusqu’à 20 voire 35 cm sans mélanger les couches de terre. Ils maintiennent la matière organique ou les résidus de récolte en surface, préservent la portance du sol et produisent en général assez peu de terre fine.

Le pseudo-labour pour les 15 à 25 premiers centimètres

D’autres opérations créent davantage de terre fine ou enfouissent plus de résidus que le décompactage. Le pseudo-labour consiste ainsi à travailler le sol entre 15 et 25 cm de profondeur et à répartir les débris végétaux sur tout le profil. La technique est principalement utilisée en sols argileux où elle émiette mieux le sol qu’un labour. Derrière le maïs grain, le pseudo-labour assure à la fois une restructuration d’éventuelles zones tassées et un bon enfouissement des débris végétaux.

Le labour exige une reprise avant les semis

La charrue se distingue des décompacteurs et outils de pseudo-labour car elle retourne la couche arable du sol et enfouit les débris végétaux en profondeur. En plus de restructurer le sol, le labour facilite le contrôle des adventices, notamment des graminées, car il éloigne les graines de la surface. Cependant, un passage de charrue mobilise plus d’énergie et nécessite une reprise pour recréer un environnement favorable aux semences de cultures. Le sol nu derrière un labour facilite le semis mais sensibilise certains sols à la battance et au ruissellement.

Gérer une « semelle » de labour… sans labour

Dans les sols régulièrement labourés, c’est souvent la zone du profil cultural située entre 20-25 cm et 30-35 cm qui est la plus compacte. Dans un sol humide, le passage de la charrue peut en effet créer une semelle de labour. En cas de passage d’engins très lourds en conditions humides, la compaction peut aussi être suffisamment profonde pour atteindre l’horizon situé sous le labour. Il faut d’abord décider s’il est nécessaire de « casser » cette zone plus compacte sous les labours récents. Si un examen de la structure montre une zone très compacte, sans trace de fissuration ou de galerie de vers de terre, l’espoir est mince de voir les racines traverser cette zone, ou l’eau s’y infiltrer correctement.

Si la décision de restructurer ces semelles est prise, il faut absolument proscrire tant le labour que le pseudo-labour : ils augmentent la dilution de la matière organique et produisent de la terre fine en profondeur. Les roues du tracteur pourraient s’enfoncer encore plus et créer une semelle encore plus profonde dans le sol. La seule solution cohérente du point de vue agronomique consiste à réaliser un sous-solage (c’est-à-dire un décompactage à un peu plus de 20-30 cm) en visant les compactions situées en profondeur, toujours sur un sol bien ressuyé. La vérification de la profondeur réelle de travail s’effectue à la bêche car le foisonnement de la terre au niveau de la dent induit souvent en erreur.

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les moyens de lutte contre les adventices

Les méthodes agronomiques qui limitent la levée des adventices :

L’introduction d’une culture de printemps

Objectifs

  • Rompre le cycle de développement des adventices.
  • Diversifier les modes d’action sur une même cible

Utilité pour le désherbage

  • Eviter une spécialisation de la flore adventice par la répétition des mêmes périodes de semis.
  • Limiter l’infestation de certaines adventices selon la culture.
  • Faciliter l’alternance des modes d’action.

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Importance de la flore adventice en fonction des cultures de la rotation

Conditions d’efficacité

  • On aura intérêt à choisir la culture à introduire dans la rotation en fonction de la ou des adventices problématiques.
  • L’introduction d’une culture de printemps sera d’autant plus efficace que l’adventice aura une période de levée limitée.

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Exemples de rotations permettant de limiter le développement du ray-grass et du vulpin

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Exemples de rotations permettant de limiter le développement des géraniums et du coquelicot

Le labour


La première étape d’une bonne stratégie de désherbage consiste à identifier, à l’échelle de chaque parcelle, l’adventice qui pose un problème récurrent tout au long de la rotation.

Objectifs

  • Gérer les résidus de récolte.
  • Limiter le développement des maladies sur les résidus.
  • Augmenter la minéralisation de la matière organique.
  • Aérer le sol.
  • Enfouir.

Utilité pour le désherbage

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Le labour permet d’enfouir en profondeur le stock semencier superficiel. Les graines à faible durée de vie vont dépérir, si toutefois elles ne sont pas remontées à la surface l’année suivante. C’est pourquoi on privilégiera un labour occasionnel : environ 1 année sur 2.

Conditions d’efficacité


La rapidité de dépérissement de la graine enfouie dépend de sa durée de vie, encore appelée taux annuel de décroissance (TAD).

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Efficacité du labour en fonction du TAD de quelques adventices

Le décalage de la date de semis des céréales

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Objectifs

  • Esquiver la levée d’une partie des adventices dans la culture.

Utilité pour le désherbage

  • Esquiver la levée des adventices.
  • Détruire les adventices levées au moment du semis.

Conditions d’efficacité

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  • Limite : levier secondaire, à utiliser à l’échelle de la parcelle et non à celle de l’exploitation.
  • Méthode valable uniquement sur les adventices qui ont une période de levée bien définie.
  • Efficacité renforcée avec un semoir de type semis direct : permet de ne pas perturber le sol au semis et de réduire les levées.
  • On peut encore augmenter l’efficacité du décalage de la date de semis en effectuant un faux-semis. Exemple en céréales d’hiver : semis décalé de 10 jours + faux-semis = réduction de 50% des levées du ray-grass (Desherb’action, 2010).

Efficacité du décalage du semis des céréales d’hiver sur quelques adventices

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Le faux-semis

Objectifs

  • Faire germer les adventices pour permettre une destruction chimique ou mécanique avant le semis de la culture

Principe et utilité du faux-semis

  • Travailler le sol aussi finement qu’avant l’implantation d’une culture.
  • Laisser germer les adventices pendant 2 ou 3 semaines.
  • Détruire les levées chimiquement ou mécaniquement (avec un travail superficiel).

 

Conditions d’efficacité

  • Réaliser les faux-semis en fonction de l’époque de germination des adventices cibles.
  • Ne pas excéder 4 cm de profondeur : le faux-semis est efficace sur les graines avec une profondeur de germination faible.
  • Prévoir les faux-semis sur un sol frais ou avant une pluie, ce qui permettra la germination des graines.

A quelle période réaliser des faux-semis efficaces ?

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