Le tournesol bien inséré dans les systèmes céréaliers

Le blé qui suit produit davantage

En libérant tôt le sol, le tournesol offre des conditions optimales d’implantation aux céréales d’hiver, voire à une interculture dans l’attente d’un semis de printemps.
Il permet la lutte contre certaines graminées dans la rotation et surtout, assure une rupture du cycle des maladies des céréales (fusariose, piétin, etc.).
L’effet bénéfique d’un précédent tournesol se traduit par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé.

 

Le travail mieux réparti sur l’exploitation

Le calendrier de travail du tournesol est complémentaire de celui des céréales d’hiver.
Au total, une culture de tournesol ne nécessite que 7 à 8 passages de la préparation du sol à la récolte.
Le tournesol possède une place à part entière dans les rotations céréalières et contribue au bon équilibre des assolements.
Aucune charge de structure supplémentaire n’est requise, hormis l’adaptation de plateaux sur la moissonneuse.

Le tournesol, peu exigeant en intrants, valorise tous les types de sol

Le potentiel du tournesol est plus élevé en sols profonds, mais cette culture rustique sait aussi s’adapter aux sols séchants superficiels.

 

Le sol fournit plus de la moitié de l’azote nécessaire au tournesol

Les besoins totaux du tournesol en azote sont faibles, de l’ordre de 150 kg/ha. Son enracinement profond permet une exploitation optimale du sol qui couvre au moins 50 % de ses besoins, à partir de l’azote du sol (reliquats et minéralisation).
La fertilisation azotée vise à compléter si nécessaire les fournitures du sol pour répondre aux besoins de la plante, qui sont de 4,5 kg d’azote par quintal de graines produites.

 

Peu d’interventions phytosanitaires

Grâce à la génétique, les applications phytosanitaires requises pour une conduite optimale du tournesol restent modérées : un ou deux passages pour le désherbage, au maximum un traitement fongicide, voire un traitement anti-pucerons.
Le bore peut être appliqué à l’occasion du désherbage ou de l’application du fongicide. Le binage complète très efficacement l’action du désherbage chimique.
Le désherbinage ou herbisemis, c’est-à-dire l’application d’herbicides de prélevée sur la ligne, suivie d’un à deux binages entre les rangs, est également une technique qui s’adapte bien.

 

Une culture qui exploite au maximum l’eau du sol

Ces dernières années viennent encore une fois de démontrer les capacités du tournesol à s’adapter aux conditions sèches. Si ses besoins en eau optimaux sont couverts par 420 mm sur l’ensemble de son cycle (pluies et réserves en eau du sol), son système racinaire lui permet également de bien exploiter les réserves disponibles dans chaque horizon du sol.
Plus que la quantité, c’est la répartition de cette eau au cours du cycle qui compte : en cas de léger déficit  en début de cycle, la plante s’adapte en diminuant sa croissance végétative au profit de la phase de remplissage des graines.

 

CIPAN suivie d’un tournesol : une combinaison gagnante ! 

Depuis la signature du 4ème programme d’action de la Directive Nitrates, les couverts végétaux pièges à nitrates sont à considérer comme des cultures à part entière.

La période d’interculture qui précède le semis de tournesol peut permettre, dans certains milieux naturels, d’apporter de réels bénéfices au système de culture : meilleure fertilité des sols, maîtrise des fuites azotées, fourniture d’azote pour les cultures suivantes, protection des sols contre l’érosion, bio-contrôle et allélopathie, protection de la biodiversité, etc.

La tolérance du tournesol aux maladies progresse

Presque toutes les variétés sont actuellement classées très peu sensibles ou peu sensibles au phomopsis.

La tolérance face aux différentes attaques de sclérotinia (sur bouton, capitule et au collet) a également progressé et offre aujourd’hui une panoplie permettant de choisir les variétés aux meilleurs comportements.

Quant au mildiou, le dispositif interprofessionnel de surveillance des races permet d’évaluer chaque année les risques en culture et permet aux sélectionneurs d’adapter les variétés.

Abeilles : biodiversité et pollinisation

Plus de 20 000 espèces d’abeilles contribuent à la reproduction sexuée et donc à la survie de plus de 80 % des espèces de plantes à fleurs. La destruction de leurs sites de nidification (disparition des haies, remembrement…), la raréfaction des plantes qui leur fournissent nectar et pollen, (monoculture, herbicides…), l’usage d’insecticides et le développement des parasites et des maladies sont autant de facteurs qui contribuent à réduire leurs populations.

Fréquentation du tournesol par les abeilles

Les abeilles visitent les fleurons situés à l’intérieur des capitules de tournesol pour y collecter du nectar et du pollen. Même si les plantes sont auto-fertiles, il existe chez le tournesol de grandes différences variétales dans la capacité d’autofécondation, ce qui rend variable le concours des abeilles.

A propos paysanature16

depuis tout petit passionner d'agriculture j'en fait aujourd'hui mon metier et ma passion que demander de mieux. Sans la nature je ne serait rien.
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