Auteur | réponse |
seb
Habitué(e) du jardin
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lundi 15 janvier 2007 à 19:39
Bon, je me suis trompé de sujet en écrivant ce post pour lequel je viens de faire un copier/collé que voici ! :
Tu m'as fais envie avec ton BRF ! Du coup, je suis allé avec ma remorque chez un élagueur du coin qui était tout content de se débarrasser de son broya dont il ne sait plus quoi faire (la dépose de déchets verts par les entreprises est payante chez nous : tout bénef pour nous deux !). Résultat épandage demain sur le potager pour essai sur la saison 2007, le seul point qui m'affole un peu c'est la faim en azote... je vais peut-être mettre de la corne broyée en même temps... à voir.
Allez, A + mister Fritz --- La faim en azote est provoquée par de grandes quantité de carbone, celui-ci ayant besoin d'azote pour démarrer sa dégradation (du coup il mobilise tout l'azote disponible et ne laisse pas grand chose pour les végétaux). Ensuite d'autre phénomènes prennent le relais et la culture végétale n'est plus affectée. Un petit extrait du site www.aggra.org très documenté sur la technique du BRF :
"Après fragmentation le bois est rapidement envahi par les pourritures blanches (champignons comprenant des Basidiomycètes, des Ascomycètes et des champignons Imparfaits) qui utilisent ses composants non structuraux (protéines, glucides, lipides) pour leur croissance primaire. Durant cette phase, la synthèse des protéines du champignon nécessite beaucoup d'azote, en conséquence, un apport de cet élément a un effet accélérateur sur cette étape."
"Juillet sans orage Famine au village."
Seb
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Ancien membre
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lundi 15 janvier 2007 à 20:58
Pour ce qui est du bois récupéré chez un élagueur, il faut être sûr qu'il ne broie pas trop gros et qu'il ne s'agit pas de résineux. Pour ce qui est de la faim d'azote, un premier élément est que celle-ci semble se résorber quand la terre est bien chaude. On peut donc connaître un démarrage difficile compensé par la suite. Je triche un peu en ajoutant un peu de lisier de mes poules mais ce que je gagne d'un côté, je peux le perdre de l'autre avec une moindre activité des champignons décomposeurs de la lignine... Le mieux est sans doute de disperser des légumineuses qui feront profiter les plantes voisines de l'azote qu'elles mobilisent (donc dispersion des cultures). Voire même, ce que je compte faire, de mettre çà-et-là des poquets de luzerne (ce que pratique Jean-Marie Lespinasse sur ses buttes; je cite: "Sa racine pivotante peut descendre à plusieurs mètres de profondeur. Elle remonte ainsi des éléments minéraux puisés dans le sous-sol. Par ses nodosités et les coupes successives de ses fanes mélangées avec la paille en couverture, elle enrichit le sol en azote"). Par ailleurs, j'attends beaucoup de ma toute jeune plantation de consoude (sans doute trop jeune pour être très productive) pour faire un paillis nourrissant. Peut-être le purin d'ortie utilisé de façon ciblé peut être valable... Bref, plein de pistes à explorer, c'est génial! Oncle Fritz --- J'oublie une chose: nos jardins sont très pauvres en champignons (beaucoup trop pauvres d'après les études de certains scientifiques). Il peut donc être intéressant d'ensemencer le BRF la première année: prélever de la terre en forêt sous la couche de feuilles en décomposition et l'incorporer au BRF. C'est ce que j'ai fait dans mon jardin. Même s'il semble exister plusieurs "écoles", l'incorporation par griffage du BRF à la couche superficielle de la terre est souhaitable au début du printemps. A + et tiens-nous au courant de tes essais! Oncle Fritz
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Ancien membre
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mercredi 17 janvier 2007 à 12:54
Ben dis-donc, tu mets toutes les chances de ton côté! A la mi-février, j'incorporerai le BRF sur une de mes buttes pour y mettre les pommes de terre nouvelle. Dessous, du bas vers le haut: terre, fumier (frais, trop frais sans doute: décembre!) et algues déssalées. C'est le fumier qui me fait douter, mais bon, on va se lancer. Pour incorporer sur les autres buttes, j'attendrai la première quinzaine d'avril. A + Oncle Fritz --- Bon, passe un jour et déjà je me contredis... Je ne sais pas si je vais incorporer finalement. En ce cas, je paillerai par dessus le BRF pour qu'il ne déssèche pas puisque son rôle n'est précisément pas d'être un paillis. Il existe visiblement deux "écoles": ceux qui incorporent et ceux qui n'incorporent pas. Quand on n'a aucun recul, c'est difficile de se faire son idée. Et puis, après tout, ce n'est peut-être pas si important. De toutes façons, d'ici la mi-février, j'ai le temps de changer d'idée une bonne douzaine de fois! A+ Oncle Fritz
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Ancien membre
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mercredi 17 janvier 2007 à 20:51
Très cartésien, Seb! Je ne suis pas aussi rigoureux et ai plutôt tendance à jouer les alchimistes bidouilleurs: je mets sur mes buttes ce qui me tombe dans les mains... Je ne connais même pas la nature de mon sol (il est marneux,certes, mais acide, basique... tout ça, connais pas...). D'ailleurs, j'ai fait tellement d'apport sur les buttes que leur nature doit être assez éloignée de l'état premier du sol! Je suis naïvement confiant: la nature va bien trouver un équilibre dans tout cela! Oncle Fritz
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