Auteur | réponse |
Ancien membre

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lundi 22 mai 2006 à 12:23
Sujet déplacé le 14/04/2015 à 16:59 Par roling. Voilà, juste un petit mail pour dire que j'ai décidé cette année de me mettre au 100% bio. Je me suis énormément documenté et ai demandé des conseils. J'ai commencé ma campagne depuis environs février, et je dois mettre un petit bémol sur la pratique du bio.
C'est bien certes, mais j'estime que les difficultés apparaissent lorsqu'il s'agit de lutter contre les insectes. Les traitements proposés demandent souvent un temps de préparation parfois long, plusieurs applications et une organisation importante. Mon potager est situé juste en face d'une forêt et dans cette optique je suis souvent attaqués par les insectes qui voient dans la forêt un lieu de refuge. Ainsi cette année, j'ai déjà du faire face à une attaque fulgurante de chematobie et de tordeuse sur tout mes arbres, à plusieurs attaques de pucerons, d'altises et de vers blancs. Autant dire que les luttes bio n'auraient pas été suffisantes, et si j'avais appliqué la méthode consistant a accepté les pertes,je n'aurais à l'heure actuelle plus aucun fruit sur quelque fruitier que ce soit, et plus de fèves. Les limaces s'en donnent aussi à coeur joie avec le temps qu'il fait, et la cendre, la bière ou les sciures demandent à être remplavés tout les deux jours. Bref, cela est très complexe, et assez découragant lorsque l'on a une situation comme la mienne.
Ce post n'est pas une critique fermée, mais il invite au contraire à la dsicussion et peut être que certains arriveront à me redonner la verve bio, car j'étais vraiment parti avec beaucoup d'entrain.
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jardin
 Grand(e) jardinier(e)

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lundi 22 mai 2006 à 13:07
Bonjour oasis,
C'est vrai que le bio est plus contraignant que le chimique, surtout quand le temps n'est pas trop de la partie comme cette année.
Le plus difficile ce sont les deux premières années, il faut prendre les choses avant qu'elles n'arrivent et préparer beaucoup de bouteilles avec les différentes préparions en essayant de rien oublier.
Il faut guetter la nature pour récolter dés leur apparition les plantes que nous avons besoin.
Pour gagner du temps pour l'année suivante il suffit de récolter et de secher correctement les plantes que nous aurons besoin, il faut adapter les recettes avec les plantes séchées, a savoir que la plante sèche pèse 5 fois moins lourd que la plante verte fraichement coupée.
Partant de là tu te doutes de ce qu'il te reste à faire pour l'an prochain.
Bon courage, persiste tu es sur la bonne voie.
BAT Eric.
67 ans, Jardinier depuis + de 45 ans, Maubeuge 59 Nord
""Dans une prochaine vie j'irai vivre en théorie.............car là tout est toujours parfait""Le savoir n'a de valeur que s'il est partagé.
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jardin
 Grand(e) jardinier(e)

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lundi 22 mai 2006 à 18:42
Bonsoir à tous,
Pour artichaut62, mais non on ne va pas te reprocher tes choix, chacun est libre de faire comme bon lui semble.
Je suis pro bio mais pas n'importe comment ni à n'importe quel prix, en effet dans le commerce bio ils se sucrent largement, c'est même scandaleux, alors quand je peu faire ok si non tanpis je prend du chimique.
Comme dit le proverbe "nul n'est profète en son pays"
BAV Eric.
67 ans, Jardinier depuis + de 45 ans, Maubeuge 59 Nord
""Dans une prochaine vie j'irai vivre en théorie.............car là tout est toujours parfait""Le savoir n'a de valeur que s'il est partagé.
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Ancien membre

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mardi 23 mai 2006 à 09:12
Bien content de vos réponses, car à vrai dire je suis plus pour agir comme vous, naturellement si c'est possible sinon tant pis. En grande culture cela s'appelle la méthode raisonnée.
En fait, mon rêve serait d'être projeté plusieurs années en arrière dans le potager de mon arrière grand père (qui parait-il était bon jardinier) avec lui de manière à ce qu'il m'apprenne tout ce qu'il savait. Parceque en 50 ans tout cela c'est perdu. Enfin bon.
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susic
 Novice en jardinage

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vendredi 23 juin 2006 à 16:17
En le bio n'est pas plus difficile, il demande plus d'attention et plus de temps. Là où les produits chimiques agissent rapidement, pour la culture bio, la main de l'homme prend le relais et agit au ''cas par cas''. C'est du long terme...et ça vaut la peine.
La nature est une chaîne....Par exemple: un insecticide chimique détruit les insectes... pas d'insectes= pas d'oiseaux insectivores , et pas d'insectes prédateurs qui mangent les indésirables. Il faut du temps pour ré-équilibrer le milieu... plus qu'un mois... en fait quelques années.
Si vous achetez des insectes pour mangers les autres et que vous utilisez, en attendant(!!!) qu'ils sont efficace les produits chimiques... c'est un peu tourner en rond et dépenser inutilement l'argent! Et... le voisin qu'est-ce qu'il fait? Si autour de vous il n'y a que des utilisateurs de produits chimiques, votre approche, sera difficile, voir, dans certains cas impossible.
Je ne veux pas décourager ... mais il y a une logique . Le petit geste posé pour imposer le bio est malgré tout le meilleur, car il y a une prise de conscience qui finira par faire boule de neige
quelques insectes qui sont de bon amis: les araignées, les coccinelles Il y a les grenouilles (elles adorent les pucerons) et les oiseaux insectivores.
Québec, Qc, Canada
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Ancien membre

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mercredi 20 décembre 2006 à 12:57
Pour aller dans le même sens que Susic, je pense qu'un jardin bio a besoin de temps pour se poser. Il faut qu'un équilibre s'installe. Le problème est sans doute dans la patience: si tu craques et te mets à traiter, même de façon raisonnée, tu casses le cycle vertueux et tu repars à zéro. Je ne porte pas de jugement sur les pratiques des uns ou des autres, mais il faut à un moment donné choisir une cohérence, une logique globale. On peut tout-à-fait choisir d'utiliser des produits chimiques de façon raisonnable pour se garantir une production la plus régulière possible sans être un pollueur en puissance, mais il est alors difficile de tabler sur une régulation naturelle des problèmes qui se posent aux jardiniers. Pas possible d'avoir le beurre et l'argent du beurre... Par ailleurs, Susic a raison quand il mentionne le problème de l'environnement: les agriculteurs de mon voisinage ne sont pas bio mais leur activité n'a pas le même impact écologique qu'un vignoble intensif ou un gros céréalier. On est bien obligé de faire avec ce que l'on a autour de soi... Oncle Fritz
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seb
 Habitué(e) du jardin

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mercredi 20 décembre 2006 à 19:05
Entièrement d'accord avec susic. Tout d'abord, j'imagine que tu suivais ton jardin en traitements chimiques auparavant, depuis combien d'années, quels produits utilisais tu, à quelle dose et quelle fréquence ? Pendant toutes ces année, la faune et la flore se sont petit à petit déséquilibrés, les prédateurs ont disparus en même temps que les nuisibles, les sols ont perdu de leurs capacités et se sont "intoxiqués". Il faut laisser le temps au temps, laisser le temps aux cycles de prédation de se remettre en route, à la vie de reprendre ses droits.
Quand je suis arrivé dans ma nouvelle maison, la première année, mon prunier était noir de pucerons (enfin vert car les bêbêtes sont vertes), j'ai laissé faire les choses avec 2 traitements à la roténone le soir à la tombée de la nuit pour éviter de tuer les insectes utiles. J'ai installé une haie vive et des parterres de fleurs sauvages pour alimenter les prédateurs naturel.Une première année catastrophique avec du miella partout !! Bref, la seconde année, début d'attaque catastrophique et arrivée d'une quantité de prédateurs qui ont petit à petit limité la population de pucerons à un taux vraiment acceptable. Depuis l'équilibre s'est installé... Il faut parler de l'équilibre du sol qui permet au plantes de mieux résister aux attaques diverses et variées (maladies cryptogamiques et insectes).
Dans la démarche bio, pas de résultats immédiats et "totalitaires", de la patience, de la confiance en la nature. Tout le monde à le droit de faire un choix, mais je trouve qu'actuellement il est urgent de préserver ce qui reste de notre planète, pour moi le bio est un engagement même si je doit supporter des pertes potagères !!
"Juillet sans orage Famine au village."
Seb
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Bernard7895
 Novice en jardinage

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jeudi 10 septembre 2015 à 17:18
Je rebondis sur cet avis datant de 2006, s'agissant du jardinage bio. Près de dix ans ont passé.
1. La donne a quelque peu changé, car, si mes informations sont exactes, dès 2017 les jardiniers amateurs ne pourront plus acheter aucun insecticide, pas même la rothénone et autres produits pourtant agrées pour les cultures bio des professionnels. Plus de Glyphosate non plus (Roundup), plus d'algues marines, en fait pratiquement plus rien du tout, si ce n'est quelques produits fantaisistes dont seule sera garantie l'innocuité, pas l'efficacité. Les temps vont devenir durs pour les jardiniers amateurs ; certains courants "écolo" souhaiteraient même que cette pratique soit interdite ou très encâdrée: l'on ne pourrait plus cultiver que certaines plantes qui ne consommeraient pas d'eau... c'est déjà souvent le cas dans bien des copropriétés, où le règlement précise ce qu'on doit cultiver. Il y a par ailleurs, la pression des promoteurs immobiliers qui réduisent l'espace disponible, ainsi que les nouvelles règlementations européennes et néolibérales qui interdisent déjà la réutilisation des semences...
2. Le jardinage bio, c'est difficile, certes. Mais le jardinage classique l'est tout autant... Mettons sous silence les dangers (contamination de la production, des sols etc..) et abordons seulement l'efficacité. Avec les produits qui vont bien, le jardinage paraît facile durant les premières années, puis çà devient très problèmatique. Chez moi cela a fonctionné 6-7 ans, mais désormais je ne gère plus rien du tout, les mauvaises herbes sont devenues hyper envahissantes et le roundup est bien moins efficace qu'au début, quasiment tous mes légumes attrapent des maladies bien avant la durée normale de leur végétation. Les solutions préconisées par les jardinistes pro, genre Truffaut et Jardiland ? Tout désherber au chlorate, attendre trois ou quatre ans et redémarrer le jardin !!
Alors j'essaye des techniques qui, a défaut de pouvoir être qualifiées de vraiment "bio" sont, à tout le moins, alternatives. Pour l'instant, cela inclut: ne plus retourner la terre mais la griffer à la Grelinette, éviter de laisser la terre à nu et faire usage d'engrais verts, épandre du compost en surface mais ne pas l'enfouir... et on verra bien ce que cela va donner.
Citation de Ancien membre :
Voilà, juste un petit mail pour dire que j'ai décidé cette année de me mettre au 100% bio. Je me suis énormément documenté et ai demandé des conseils. J'ai commencé ma campagne depuis environs février, et je dois mettre un petit bémol sur la pratique du bio.
C'est bien certes, mais j'estime que les difficultés apparaissent lorsqu'il s'agit de lutter contre les insectes. Les traitements proposés demandent souvent un temps de préparation parfois long, plusieurs applications et une organisation importante. Mon potager est situé juste en face d'une forêt et dans cette optique je suis souvent attaqués par les insectes qui voient dans la forêt un lieu de refuge. Ainsi cette année, j'ai déjà du faire face à une attaque fulgurante de chematobie et de tordeuse sur tout mes arbres, à plusieurs attaques de pucerons, d'altises et de vers blancs. Autant dire que les luttes bio n'auraient pas été suffisantes, et si j'avais appliqué la méthode consistant a accepté les pertes,je n'aurais à l'heure actuelle plus aucun fruit sur quelque fruitier que ce soit, et plus de fèves. Les limaces s'en donnent aussi à coeur joie avec le temps qu'il fait, et la cendre, la bière ou les sciures demandent à être remplavés tout les deux jours. Bref, cela est très complexe, et assez découragant lorsque l'on a une situation comme la mienne.
Ce post n'est pas une critique fermée, mais il invite au contraire à la dsicussion et peut être que certains arriveront à me redonner la verve bio, car j'étais vraiment parti avec beaucoup d'entrain.

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