Re: Y'a quelqu'un pour parler

Bonjour,

Pour moi, le bio est une seconde nature, et depuis longtemps, comme la prose de monsieur Jourdain.

Je n'utilise aucun produit à l'exception d'un peu d'anti-limace à base de phosphate ferrique (en complément du ramassage quand j'ai le temps.

Je ne prépare aucun purin de plante, mais j'en utilise certaines en paillis (ortie, consoude) ou en compagnonnage de plantations.
Comme fertilisant, c'est compost maison(mais je ne le fais pas de façon organisée)ou rien.

Je pratique la culture sur billon et sous paillis, le sol de mes potagers est donc couvert en permanence. Il y a toujours des fleurs parmi mes légumes.

J'aime bien essayer de nouvelles espèces, surtout anciennes, parfois originales. J'ai banni depuis longtemps les hybrides, d'autant que je fais une partie de mes graines.

Je n'arrose pas, mis à part au moment du semis pour les graines fines, sous la serre et ce qui est en pot. Ma citerne d'eau de pluie couvre largement mes besoins.

J'ai un verger que je laisse en prairie, sauf quelques allées, et l'aplomb des arbres est tondu uniquement à la période des récoltes.

J'ai aussi quelques coins d'agrément avec plein d'arbustes et de vivaces. Du fait de mon climat rigoureux, j'ai choisi des plantes rustiques.

Je pratique beaucoup la technique du "laisser faire la nature", et la plupart du temps, ça marche.

Mis à part les potagers qui sont un peu organisés, le reste est un beau fouillis, ce qui me convient tout à fait, comme aux bestioles que j'héberge à foison. J'ai des vieux tas de bois un peu partout, et un peu de caillasse.

Je suis aussi favorable au "laisser vivre", je n'ai que 3 ennemis : les limaces que j'écrase presque sans remord, les campagnols que je piège s'ils s'aventurent trop dans mes légumes racines, et, à la saison des cerises, des flopées d'étourneaux contre lesquels je n'ai pas de solution vu que je ne sais pas encore voler. Sinon, j'aime ou, à défaut, je tolère tout ce qui vit.

Il faut que tout le monde vive, donc admettre que la nature prenne sa part de ce qu'on fait pousser, elle nous le rend bien largement (parfois trop : on atteint les 25kgs de châtaignes, et on n'est pas encore au bout !).

Il y a toujours de quoi regarder, écouter, sentir, toucher et goûter, c'est ça le bonheur ! Un p'tit coin de paradis, à l'écart de ce monde pourri, c'est le seul moyen de l'oublier un peu.




Sujet écrit par Momone le dimanche 14 octobre 2012 à 20:17

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