Re: Comment utiliser la bouill

Bonjour,
Qui a dit le contraire :rolleyes: Pierre

Extraits de : ispb.univ-lyon1.fr/.../Maladievignes02.htm

Le sulfate de cuivre



Ø Le sulfate de cuivre, dont l’acidité est neutralisée par l’apport de chaux (le mélange de chaux, de sulfate de cuivre et d’eau est appelé bouillie bordelaise) s’utilise en pulvérisations.

Trois traitements au moins sont nécessaires : le premier lorsque les pousses ont atteint 10 à 15 cm, le second aussitôt après la floraison, et le troisième au commencement de la véraison. On peut aussi sulfater une quatrième fois au mois d’août, ce qui permet de conserver les feuilles jusqu’au bout pour favoriser un bon mûrissment. Si la saison est humide, il faut sulfater presque chaque semaine, et l’on peut arriver au total de 7 ou 8 sulfatages dans l’année.


Contrairement à l’oïdium qui se développe à l’extérieur de la vigne en la recouvrant de mycélium, le mildiou vit à l’intérieur des tissus de la plante. Il a donc fallu trouver un traitement efficace, en l’occurrence le sulfate de cuivre. Celui-ci, employé seul, brûle les feuilles de la vigne. Pour neutraliser son acidité, ou la diminuer, le sulfate de cuivre est mélangé avec une base, généralement de la chaux ou du carbonate de soude, de façon à former une sorte de bouillie : la bouillie bordelaise est un mélange de sulfate de cuivre, de chaux grasse et d’eau ; la boullie bourguignonne remplace la chaux par du carbonate de soude.

Une fois la bouillie préparée, il faut l’utiliser tout de suite, car elle ne se conserve pas. C’est pourquoi la préparation se faisit dans le vignoble même, ce qui supposait soit la présence d’un citerne à proximité, soit le transport de comportes pleines d’eau qui permettaient de fabriquer la bouillie pour la journée.

La plus ancienne méthode utilisée pour répandre le produit sur la vigne consistait à utiliser une poignée de brindilles de chêne trempées dans un seau de bouillie portée sur le bras. Il était évidemment plus efficace et plus rapide de répandre la bouillie sous forme d’un nuage de fines poussières à l’aide d’un pulvérisateur. On distingue les pulvérisateurs à petit travail (portés à dos d’homme), les pulvérisateurs à bât et les pulvérisateurs à traction.

Chaque viticulteur se faisait une fierté de préparer une bouillie d’un beau bleu intense, les teintes vert-de-gris étant jugées comme une preuve de maladresse. Le sulfate de cuivre en cristaux donnait, parait-il, un plus joli bleu que le “cuivre-neige”. Certains viticulteurs utilisaient parfois d’autres préparations, telle la poudre Chefdebien élaborée à Prades, mélange de stéarite et de cuivre répandu à l’aide d’une torpille. Les qualités de ce produit étaient discutables, certains pensaient même qu’il favorisait la propagation du mildiou au lieu de le combattre ...

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De nos jours, on utilise plus généralement, parfois parallèlement aux sels cuivriques, des fongicides systémiques, qui offrent l’avantage de faire pénétrer le produit dans la sève, où son action sera beaucoup plus efficace (Zinèbe, Zirame, Captane, etc.).XXXX


Sujet écrit par roling le lundi 13 juin 2011 à 17:17

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