Alors je risque de me faire taper dessus....mais....je le dis quand même.
Pour avoir vu mes grands parents vivre uniquement de leur potager durant des années...

Ça n'arrive presque jamais de perdre tout.
En fonction de la météo et de la manière dont on travaille le potager, même les très mauvaises années il y a des cultures qui se portent très bien.

Mais pour ça il faut diversifier tant que faire se peut et ne pas vouloir absolument avoir de tout à tout prix, ce qui est symptomatique du monde moderne où on mange des tomates sans goût 9 mois sur 12 et des fruits au goût de flotte 2 fois sur 3 au supermarché.

Bien sûr, c'est complètement incompatible avec l'agriculture massive.
Mais perso je préférerais de loin une agriculture "normale" avec beaucoup plus de paysans, d'emplois, de proximité, moins de produits nocifs, une découverte de légumes que presque plus personne ne mange et ne sait cuisiner, etc...

Parce que beaucoup d'agriculteurs pensent que si ils font ça leur niveau de vie risque de baisser (et il faut bosser plus). Sauf que nombre d'entre eux sont déjà endettés parfois sur plusieurs générations ! Et ils bossent quand même beaucoup pour peanuts et jamais de vacances.

Mais on fait un tel lavage de cerveau que lorsque vous racontez ça (alors que c'est pourtant du vécu familial, j'ai vu des villages entiers vivre comme ça, ça sort pas d'un livre qu'on lit le dimanche les doigts de pieds en éventail sur son transat un mojito à la main) vous passez pour stupidécolo, bobo (insulte très à la mode, je l'ai remarqué), au mieux rêveur.

Ben oui quoi, on sait bien que la nature sait pas se débrouiller sans nous et heureusement qu'on est là avec nos produits pour vendre au consommateur des beaux légumes toute l'année....dixit Monsanto, BASF et autre en remplissant les sacs de liasses de billets...

Enfin...total respect à tous ceux qui essaient de faire évoluer les choses, agriculteurs et agronomes y compris évidemment. On se bat contre des moulins à vent.