Consernant nos amies les abeilles

Chère amie, cher ami, La situation est gravissime : Alors que le frelon asiatique, prédateur redoutable pour les abeilles et tous les pollinisateurs, se répand à toute vitesse à travers la France et l’Europe et met en danger la survie de millions d’insectes indispensables au maintien de l’ensemble de la chaîne alimentaire… … à ce jour, personne n’arrive à lui faire face efficacement et durablement pour protéger nos précieux insectes butineurs. Vous avez peut-être déjà eu l’occasion d'observer la méthode de chasse impitoyable du frelon asiatique lorsqu'il s'attaque aux abeilles : Un bataillon d'une dizaine de frelons se met en formation devant l'entrée de la ruche. En vol stationnaire, les chasseurs guettent avec attention le moindre mouvement provenant de l'intérieur, ou le retour des abeilles chargées de pollen... Dans la ruche, c'est l'émoi : les abeilles savent bien ce qui les attend si elles s'aventurent hors des murs protecteurs de leur abri. Et pourtant, il faut bien aller butiner, pour récolter le pollen nécessaire à nourrir les larves et le nectar essentiel pour produire les réserves de miel qui assureront la survie de la colonie. Les quelques abeilles courageuses qui tentent de revenir à la ruche sont immédiatement attrapées au vol par l’escadron, décapitées et dépecées sur place, et leurs entrailles ramenées au nid pour être dévorées par les larves frelonnes. Puis l'escouade se remet en place devant la ruche, et renouvelle l'opération. Les abeilles n'ont aucune chance face à ces prédateurs, 2 fois plus grands qu'elles et organisés en véritable commando! On estime que chaque frelon peut tuer deux abeilles toutes les 3 secondes (1) – imaginez les dégâts que la population d’un nid, souvent plusieurs milliers d’individus à la fin de l’été, peut causer sur un rucher entier... Pour les apiculteurs, c'est l’angoisse : les moyens actuels de lutte contre ces prédateurs ont tous de graves conséquences écologiques et sanitaires. Les pièges artisanaux avec du sirop et de la bière ne permettent pas de cibler uniquement les frelons asiatiques et attrapent avec eux des myriades d’insectes innocents ; les produits chimiques comme la perméthrine sont de véritables bombes à retardement, qui polluent la nature, empoisonnent les oiseaux et autres mammifères qui se nourrissent des carcasses de frelon infectées – et les autorités sanitaires mettent en garde contre leur dangerosité pour la santé (2) des personnes qui les utilisent… Sans compter que, pour détruire un nid de frelons, encore faut-il réussir à le trouver ! Les nids sont généralement localisés dans des endroits difficiles d’accès (falaises, hautes branches, ronces, haies…), parfois à 20 ou 30 mètres de haut et camouflés par le feuillage ! Alors comment protéger efficacement les abeilles face à ce prédateur impitoyable et invasif, sans polluer la nature et mettre en danger l’ensemble des êtres vivants qui en dépendent ? C'est pour tenter de trouver une solution efficace et écologique à ce problème de grande ampleur qu’une équipe spéciale s'est mise en place aux côtés de POLLINIS. Grâce à l’aide précieuse des donateurs de l’association, les ingénieurs mènent des recherches poussées depuis 2015 pour élaborer GeoNest et HeatNest, deux systèmes novateurs de signalisation et de destruction des nids de frelons asiatiques. Et nous faisons appel à vous, pour nous aider à aller au bout de ce projet indispensable pour la survie des abeilles. Introduit « par erreur » en France en 2004, le frelon asiatique met en péril l'écosystème déjà fragilisé par les mauvaises pratiques de l'agriculture intensive. Espèce non endémique, il n’a aucun prédateur naturel et prolifère à une vitesse vertigineuse, causant des dégâts de plus en plus alarmants dans les ruchers et auprès des pollinisateurs sauvages, menaçant ainsi l'ensemble de la biodiversité française. Les insectes volants, déjà frappés de plein fouet par les produits chimiques déversés dans les champs, les parasites, et la perte de diversité de la flore agricole, ne sont pas préparés à résister aux attaques de ce prédateur hors norme ! Le frelon asiatique est une agression supplémentaire pour les pollinisateurs, dont le déclin met en danger le potentiel de reproduction des plantes indispensable pour maintenir les cultures et sécuriser l'alimentation de toute la population. Il ne s'agit pas seulement d'un insecte gênant dont il faut se protéger pour éviter la piqûre, comme c'est le cas avec le frelon européen. Ici, l'enjeu est bien plus grave : sans les abeilles et pollinisateurs sauvages, et leur gigantesque et minutieux travail de pollinisation, quel avenir laisserons-nous à nos enfants ? Comment pourront-ils se nourrir convenablement et rester en bonne santé, si l'équilibre fragile qui permet la reproduction des plantes dont nous avons besoin est détruit ? Vous le savez aussi bien que moi, il y a beaucoup de choses à faire pour sauver les pollinisateurs. Les protéger de prédateurs comme le frelon asiatique, capable de décimer une colonie d’abeilles en quelques jours, en fait partie. Au moment où je vous écris, la situation est critique : la fenêtre de tir pour détruire les nids est très étroite, ce qui participe à la prolifération impressionnante du frelon asiatique… En octobre et novembre, les nids sont à la fois visibles – car les feuilles des arbres qui les abritent commencent à tomber – et habités : passé ce délai, des centaines de reines fécondées tombent du nid pour se cacher sous les feuilles au sol pendant l’hiver, et le reste de la colonie périclite. Au printemps, chacune de ces reines fondera sa propre colonie, qui pourra aller jusqu’à 10 ou 12 000 individus ! L'équipe d’ingénieurs et d'apiculteurs avec laquelle travaille POLLINIS élabore un système complet et innovant pour signaler (GeoNest) et détruire proprement (HeatNest) – sans produits chimiques – les nids de frelons. Mais pour aller au bout de ce projet, il faut trouver très vite 20 000 euros. Ce n'est pas un budget énorme, comparé aux millions de pollinisateurs qui pourraient être épargnés ! Grâce aux contributions des membres de l'association, mobilisés pour protéger les abeilles face à ce prédateur redoutable, l’équipe d’ingénieurs réunie par POLLINIS a pu élaborer un prototype qui peut être manipulé par tous les apiculteurs et opérateurs de la lutte contre le frelon, et distribué à moindre coût. Les ingénieurs se sont inspirés d'abeilles asiatiques, Apis ceranae, qui contrairement à leurs cousines européennes savent se défendre contre le frelon asiatique : elles forment une boule autour du frelon, et en agitant leurs ailes, produisent une chaleur et une humidité fatales à l’agresseur. C’est la technique dite du « thermo-balling ». Les ingénieurs ont donc imaginé une technique leur permettant d'introduire une chaleur intense directement à l'intérieur du nid de frelons, à l'aide d’un système propulsant de l’air très chaud ou de la vapeur, dans une canne perforée montée sur des perches à longueur modulable, pour atteindre même les nids juchés en hauteur dans les châtaigneraies et les pinèdes. Cette invention baptisée HeatNest, pratique, facile à utiliser et très propre, pourrait permettre à des milliers d'apiculteurs de protéger leurs ruches contre l'invasion de frelons asiatiques. Comme avec cette solution, aucun produit chimique n'est utilisé, la nature n'est pas endommagée par cette pratique, et les oiseaux peuvent se nourrir des frelons ainsi neutralisés. Par exemple, un des premiers tests menés l’année dernière sur l’île de Groix a pu se faire au-dessus d’un poulailler, les poules étant particulièrement friandes de larves et de carcasses de frelons tombées du nid – sans chimie ! C’est également un système qui pourrait facilement être utilisé par les pompiers, souvent appelés pour détruire les nids dans les écoles et les parcs en ville, sans mettre en danger ni leur santé, ni celle des habitants ou des écoliers. Depuis, nous avons envoyé des versions du prototype HeatNest Vapeur et Air un peu partout en France, à des désinsectiseurs et des apiculteurs pour qu’il soit testé surle terrain dès le début de cet automne : malgré les difficultés rencontrées pour réaliser ces tests en conditions réelles (il faut notamment pouvoir laisser le nid sur place pour pouvoir revenir vérifier la baisse totale de l’activité du nid au bout de quelques jours, ce que peu de particuliers sont enclins à accepter…), nous avons pu réunir un certain nombre de retours qui nous permettront d’apporter de nouvelles modifications à l’outil, et d’établir un protocole d’utilisation. Dans les semaines qui viennent, nous allons équiper un petit groupe de « bêta-testeurs » avec un nouveau prototype issu des tests menés jusqu’ici, qui combine à la fois la vapeur et la chaleur sèche, et dont nous espérons un fonctionnement efficace sur les nids devenus énormes en cette fin de saison. Si ces tests s’avèrent prometteurs, nous devrons alors produire suffisamment de prototypes pour équiper un grand nombre de professionnels, pour permettre une série de tests à large échelle et recueillir assez de retours d’utilisation pour – nous l’espérons – valider l’efficacité de cette nouvelle solution qui permettrait alors de remplacer un grand nombre d’interventions aujourd’hui chimiques par un procédé écologique et peu coûteux. C'est pour financer cette étape cruciale pour l'aboutissement du projet que je vous écris aujourd'hui, afin de vous proposer d’apporter vous aussi votre soutien à ce projet indispensable pour stopper la prolifération de ce prédateur en France et en Europe, et protéger durablement les pollinisateurs. ► JE FAIS UN DON AU PROJET Grâce à la participation des premiers membres de POLLINIS mobilisés, le projet a déjà bien avancé : L’application GeoNest permettant la géolocalisation des nids de frelon était opérationnelle dès cet été et a déjà permis à 400 utilisateurs de signaler des nids. L’application transmet instantanément la localisation des nids, leur taille, leur hauteur du sol, leur environnement immédiat, afin de faciliter l’intervention. En plus de faciliter le travail de ceux qui luttent au quotidien contre le frelon asiatique, cette application est une précieuse source de données pour le Muséum national d’histoire naturelle, partenaire du projet, qui manque de ressources fiables pour étudier l’évolution du frelon asiatique sur le territoire français. Elle permet en outre de pouvoir visualiser les évolutions par zone géographique sur des périodes données du nombre de nids signalés, inactifs ou traités et de récupérer ces recherches automatiquement dans un fichier pour les sauvegarder. Notre équipe s’est créé un réseau de collectivités locales, d’apiculteurs, de pompiers désinsectiseurs, mobilisés à nos côtés pour multiplier, tout au long de l’automne, les tests de nos prototypes destructeurs de nid. Des essais positifs menant à l’arrêt total de l’activité du nid au bout d’une semaine (4 jours à Nantes) ont démontré l’effet de l’« hyperthermie » sur la population d’un nid actif de frelons – preuve qu’il est possible de s’attaquer à cet envahisseur sans mettre en danger l’environnement, la santé humaine ou la biodiversité. Et d’importantes modifications en cours grâce au soutien des donateurs de POLLINIS permettront bientôt de s’attaquer plus efficacement aux nids de grande taille, véritables mégapoles de plus de 10 000 individus. Nous entrons désormais dans une étape cruciale de ce long travail de recherche pour freiner l’invasion du frelon asiatique et épargner des millions d’abeilles : nous avons besoin d’un financement exceptionnel pour produire le plus grand nombre de prototypes possibles, et armer apiculteurs, pompiers, désinsectiseurs et collectivités pour multiplier les tests à grande échelle et pouvoir espérer mettre prochainement un véritable coup d’arrêt à la prolifération du frelon asiatique. C’est pour cela que je sollicite votre soutien aujourd’hui, afin de nous aider à terminer tout ce travail, et mettre à disposition de tous les opérateurs et des particuliers GeoNest, la solution de signalisation fiable et rapide permettant consolider et partager les données sur la présence des nids et les retours de l’intervention, et notre outil HeatNest de destruction propre et écologique des nids de frelon asiatique, pour remplacer les produits chimiques nocifs et polluants qui sont jusqu’ici utilisés faute de mieux. Plusieurs chargés d’études sur les moyens de lutte contre le frelon asiatique et les contacts pris par notre équipe avec des apiculteurs du monde entier le confirment : à l’heure actuelle, l’invention portée par POLLINIS est l’option la plus prometteuse dans la lutte contre le frelon asiatique. Elle suscite l’espoir chez les apiculteurs démunis face à ce fléau qui ravage leurs ruches : de notre réussite dépendra le sort de millions d’abeilles et de pollinisateurs en France, et dans les autres pays européens qui commencent à être infestés (Allemagne, Espagne, Italie…). Mais nous ne pourrons rien faire sans votre aide : Nous travaillons avec des ingénieurs et laboratoires de conception et de fabrication qui sont conscients des enjeux et nous fournissent à très bas coût la main-d'œuvre et le conseil nécessaires pour concrétiser nos inventions : mais il faut encore financer le matériel, les ressources internes, les outils, jusqu’aux plus petits éléments à créer de toutes pièces… C’est un budget de 20 000 euros que nous devons réunir dans les jours qui viennent, et pour y parvenir je fais appel à l’engagement et la générosité de tous les membres de l’association – chaque don, même minime, est un coup de pagaie supplémentaire pour aller au bout du projet de localisation et destruction des nids de frelons asiatiques mis au point par les ingénieurs et POLLINIS. Un pompier francilien qui a testé un prototype, témoigne : « Pour moi, les principaux intérêts du projet de POLLINIS, c'est de ne pas mettre ma santé en danger en utilisant de la poudre dont une partie se diffuse dans l'air et pollue l'environnement. » Nous sommes d’ores et déjà sollicités par des apiculteurs de tout le pays (en Normandie, dans les Cévennes, dans le Var, en Bretagne...) et des collectivités qui voudraient être équipées immédiatement, pendant que les nids sont encore visibles et prêts à être détruits... Mais pour pouvoir financer les prochaines séries de tests de terrain indispensables, nous ne pouvons encore une fois compter que sur le soutien et la générosité des membres de l’association. C'est pourquoi je vous demande, si c'est possible, de participer sans attendre à la cagnotte que nous avons prévue pour financer cette étape en cliquant ici. ► JE FAIS UN DON AU PROJET Il ne nous manque que 20 000 euros pour aller au bout de ces cinq années de travail acharné pour trouver le moyen fiable et écologique dont ont désespérément besoin tous les apiculteurs pour débarrasser leurs ruchers de ce prédateur implacable qui décime leurs abeilles. Ce n’est pas une somme énorme : il suffit que 600 personnes parmi les membres de l’association participent à hauteur de 50€ chacune pour boucler le budget et assurer la destruction de centaines de nids partout dans le pays... ... Mais sans ce financement, c’est l’intégralité de ce travail qui tombe à l'eau, et avec lui le meilleur espoir qu'on ait, à l'heure actuelle, de débarrasser les abeilles de ce prédateur impitoyable sans dommage pour l'environnement ni pour la santé de ceux qui luttent contre ce fléau. C'est pourquoi je me permets d'insister : votre contribution est primordiale pour permettre d'achever cette phase cruciale et développer enfin à grande échelle le système d'élimination simple et propre des nids de frelons dont les apiculteurs ont tant besoin pour protéger leurs ruchers. Vous pouvez donner 5 euros, 20 euros, 50 euros, 200 euros, ou tout autre montant qui vous paraît approprié. L'important, c'est que chacun participe, selon ses moyens, à stopper la prolifération du frelon asiatique, pour l'empêcher d'exterminer des millions d'abeilles et de pollinisateurs sauvages à travers la France et l'Europe. Cliquez ici ou sur le bouton ci-dessous pour accéder à la page spéciale de financement de ce projet. ► JE FAIS UN DON AU PROJET Je vous remercie par avance pour votre soutien dans cette dernière ligne droite pour protéger les abeilles et l'écosystème dont dépendent notre alimentation, notre santé, et celles des générations futures. Bien cordialement, Nicolas Laarman Délégué général


Article écrit par Chtismis le mardi 17 novembre 2020 à 08:12

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