ble tendre (ecophyto)

ble ecohpyto

2-Semis

Retarder la date de semis permet d’éviter les premières contaminations de piétin verse, de rouille brune et de septoriose à l’automne.

Éviter un précédent blé pour limiter les risques de piétin verse et de piétin échaudage, un précédent maïs, sans enfouissement des résidus, favorisera la contamination de la fusariose.

Cependant, ces variétés proposent un niveau de tolérance adapté à toutes les techniques culturales aussi bien après labour qu’en TCS et aussi bien derrière une tête d’assolement qu’en blé sur blé.

Réduire la densité de ± 30 % par rapport aux variétés cultivées en itinéraire classique

– en 1er semis : prévoir ± 180 grains / m² en limon et +20 % en craie

– en semis intermédiaire : ± 220 grains / m² en limon et +20% en craie

– après le 20 octobre : 240 grains / m² en limon et +20% en craie

Il est important de raisonner au plus juste la dose de semis, celle-ci conditionne la maîtrise des coûts de production à venir durant le cycle végétatif.

 

3- Désherbage

Pour réduire la quantité d’herbicide, il faut raisonner surtout sur la rotation.

Comme la priorité est donnée dans un premier temps, à la baisse de fongicides, nous conseillons la pratique habituelle utilisée. Cependant, les techniques de « faux semis » ou de couverture du sol peuvent réduire la population d’adventices de la parcelle.

 

4- Fertilisation

Si la fumure de fond reste inchangée, les apports d’azote doivent être réalisés à la variété en prenant comme objectif le rendement accessible un an sur deux.

Décaler le 1er apport de début tallage à la fin tallage ou épi 1 cm, si à la sortie d’hiver le nombre de plantes est supérieur à 200/m² en semis précoce ou normal et 250 plantes/m² en semis tardif.

Tous les apports réalisés trop tôt sont préjudiciables à la culture et au revenu final.

 Prévoir 3 fractionnements à quantifier en fonction de l’objectif de rendement :

– 1er apport : pas plus de 10 à 20 % de l’objectif total

– Entre 1er et 2ème nœud : 50 % (l’objectif est de réguler le nombre de talles qui montent en épis enfin d’optimiser le rendement photosynthétique de la culture)

– Dernière feuille : 30 à 40 % (permet d’augmenter le nombre de grains par épis, le PMG est donc le potentiel de rendement et le niveau de protéines.

 

5- Protection fongicide

Ces variétés ont été choisies et sont conseillées pour leur résistance globale aux maladies car elles obtiennent dans les essais un faible écart entre les rendements non traités et traités.

Si les seuils de nuisibilité ne sont pas dépassés, elles ne nécessitent qu’un seul fongicide pour protéger la dernière feuille.

Cependant, le degré de nuisibilité des maladies est très différent d’une région à l’autre et très dépendant des facteurs agro-climatiques. Il est donc important de raisonner les pratiques culturales et d’optimiser ses dépenses fongicides en fonction de la pression parasitaire attendue (Tableau sur arvalis).

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Choisir pour vos prochains semis des variétés de blé tendre afin de se prémunir contre les mycotoxines 

La fusariose des épis est la maladie du blé tendre qui sera plus que jamais au coeur des préoccupations des producteurs de céréales, des organismes stockeurs et de l’ensemble des acteurs de la filière céréalière française puisque la réglementation européenne surles mycotoxines rentre en application depuis la récolte

2006.

Il est aujourd’hui établi que les attaques de fusariose roseum dépendent de trois facteurs principaux : la sensibilité variétale, la contamination de la parcelle liée au précédent cultural (inoculum provenant des résidus de récolte lors de précédents comme le maïs) et du climat humide pouvant intervenir entre la préépiaison et la floraison.

Si on contrôle assez bien l’ensemble des maladies foliaires par la protection chimique, la lutte contre la fusariose est aléatoire et reste très difficile à maîtriser car la fenêtre pour positionner les traitements fongicides années, l’Allemagne et l’Autriche ont mis enplace un classement précis des sensibilitésvariétales aux fusarioses (au delà des observations visuelles) et ont incité les obtenteurs à proposer de nouvelles variétés de blé tendre plus résistantes faisant l’objet d’une note minimum de résistance pour l’inscription au catalogue officiel.

Les mycotoxines (désoxynivalénol – DON), diminuent la consommation et l’assimilation des aliments, agissent sur le système immunitaire des mammifères et des oiseaux. Chez l’homme leurs actions toxiques affectent la capacité de défense des individus et sont peut être cancérigènes.

De ce fait, la fusariose et les mycotoxines qui en découlent deviennent une affaire de santé publique.

Si les teneurs en mycotoxines de stockage sont soumises, depuis quelques années, à une réglementation européenne.

 

Maîtriser la teneur en DON selon le risque agronomique global * 

Le risque est par définition non maîtrisable

Par conséquent, la maîtrise agronomique du risque est stratégique. Elle doit intervenir avant le semis, en combinant la rotation, le travail du sol et la variété, car ce choix doit permettre de limiter le risque a priori en modifiant les facteurs agronomiques. Les meilleures protections fongicides  ne dépassant pas 50 % d’efficacité sur la fusariose comme sur le DON, il est donc important  d’éviter les situations à risque élevé, car le seul recours au traitement fongicide est insuffisant.

Cette maîtrise passe par une évaluation du risque : la grille d’évaluation potentiel d’accumulation du DON dans le grain ci-dessous prend en compte le système de culture (précédent cultural et enfouissement ou non des résidus de récolte), la sensibilité à la fusariose des variétés pour proposer des recommandations.

 

A propos paysanature16

depuis tout petit passionner d'agriculture j'en fait aujourd'hui mon metier et ma passion que demander de mieux. Sans la nature je ne serait rien.
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