Monthly Archives: novembre 2014

Je reviens chez nous

Je reviens chez nous

Jean Pierre Ferland

 

https://www.youtube.com/watch?v=1DjPw9GGwlw

Il a neigé à Port-au-Prince
Il pleut encore à Chamonix
On traverse à gué la Garonne
Le ciel est plein bleu à Paris

Ma mie l’hiver est à l’envers
Ne t’en retourne pas dehors
Le monde est en chamaille
On gèle au sud, on sue au nord
Fais du feu dans la cheminée
Je reviens chez-nous
S’il fait du soleil à Paris
Il en fait partout

La Seine a repris ses vingt berges
Malgré les lourdes giboulées
Si j’ai du frimas sur les lèvres
C’est que je veille à ses côtés

Ma mie j’ai le cœur à l’envers
Le temps ravive le cerfeuil
Je ne veux pas être tout seul
Quand l’hiver tournera de

Je rapporte avec mes bagages
Un goût qui m’était étranger
Moitié dompté, moitié sauvage
C’est l’amour de mon potager

Fais du feu dans la cheminée
Je rentre chez moi
Et si l’hiver est trop buté
On hibernera.

L’Assassinat

l’assassinat

Brassens

 

 

C’est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit,
Nous, au village, aussi, l’on a
De beaux assassinats.
Il avait la tête chenu’
Et le coeur ingénu,
Il eut un retour de printemps
Pour une de vingt ans.
Mais la chair fraîch’, la tendre chair,
Mon vieux, ça coûte cher.
Au bout de cinq à six baisers,
Son or fut épuisé.
Quand sa menotte elle a tendu’,
Triste, il a répondu
Qu’il était pauvre comme Job.
Elle a remis sa rob’.
Elle alla quérir son coquin
Qui avait l’appât du gain.
Sont revenus chez le grigou
Faire un bien mauvais coup.
Et pendant qu’il le lui tenait,
Elle l’assassinait.


On dit que, quand il expira,
La langue ell’ lui montra.
Mirent tout sens dessus dessous,
Trouvèrent pas un sou,
Mais des lettres de créanciers,
Mais des saisi’s d’huissiers.
Alors, prise d’un vrai remords,
Elle eut chagrin du mort
Et, sur lui, tombant à genoux,
Ell’ dit : « Pardonne-nous ! »
Quand les gendarm’s sont arrivés,
En pleurs ils l’ont trouvé’.
C’est une larme au fond des yeux
Qui lui valut les cieux.
Et le matin qu’on la pendit,
Ell’ fut en paradis.
Certains dévots, depuis ce temps
Sont un peu mécontents.
C’est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit,
Nous, au village, aussi, l’on a
De beaux assassinats.

La chanson de Margaret

La chanson de Margaret

Pierre Mac Orlan


C’est rue de la Crique que j’ai fait mes classes
Au Havre dans un star tenu par Chloé
C’est à Tampico au fond d’une impasse
J’ai trouvé un sens à ma destinée
On dit que l’argent c’est bien inodore
Le pétrole est là pour vous démentir
Car à Tampico quand ça s’évapore
Le passé revient qui vous fait vomir
Oui j’ai laissé là mes joues innocentes
Oui à Tampico je me suis défleurie
Je n’étais alors qu’une adolescente
Beaucoup trop sensible à des tas d’profits
Les combinaisons ne sont pas toujours bonnes
Comme une vraie souris j’ai fait des dollars
Dans ce sale pays où l’air empoisonne
La marijuana vous fout le cafard.

On m’encourageait j’en voyais de drôles
Je vidais mon verre en fermant les yeux
Quand j’avais fait le plein j’voyais le pactole
Et les connaisseurs trouvaient ça curieux
Une fille de vingt ans, c’est pour la romance
Et mes agréments semblaient éternels
Mais par-ci par-là quelques dissonances
M’en ont mis un coup dans mon arc-en-ciel
C’est là que j’ai laissé derrière les bouteilles
Le très petit lot de mes petites vertus
Un damné matelot qui n’aimait que l’oseille
M’en a tant fait voir que je me reconnais plus
Oui, il m’a fait voir le ciel du Mexique
Et m’a balancée par un beau printemps
Parmi les cactus, dans le décor classique
Où le soleil vous tue comme à bout portant.

Un cock shangaïé, un soir de folie
A pris mon avenir comme un beau cadeau
Il m’a dit « petite, il faut qu’on se marie
Tu seras la fleur d’un joli bistrot
De tels boniments démolissent une femme
Je vivais déjà derrière mon comptoir
Les flics de couleur me disaient « Madame »
Bref, je gambergeais du matin au soir
Mon Dieu ramenez moi dans ma belle enfance
Quartier Saint François, au bassin du roi.
Mon Dieu rendez-moi un peu d’innocence
Et l’odeur des quais quand il faisait froid
Faites moi revoir les neiges exquises
La pluie sur Sanvic qui luit sur les toits
La ronde des gosses autour de l’église
Mon premier baiser sur les chevaux de bois.

La complainte du phoque en Alaska

 La complainte du Phoque en Alaska

Michel Rivard

Crois-moi, crois-moi pas, quelque part en Alaska
Y a un phoque qui s’ennuie à maudire
Sa blonde est partie gagner sa vie
Dans un cirque aux États-Unis

Le phoque est tout seul, il regarde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Il pense aux États en pleurant tout bas
C’est comme ça quand ta blonde t’a lâché

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu’on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Quand le phoque s’ennuie, il regarde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Il rêve à Chicago, à Marilyn Monroe
Il voudrait voir sa blonde faire un show

C’est rien qu’une histoire, je peux pas m’en faire accroire
Mais des fois j’ai l’impression que c’est moi
Qui est assis sur la glace les deux mains dans la face
Mon amour est partie puis je m’ennuie

Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu’on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Escale

Escale

Jean Marèze (frère de Francis Carco)
https://www.youtube.com/watch?v=PtyrVquCYv4

Le ciel est bleu, la mer est verte
Laisse un peu la fenêtre ouverte.

Le flot qui roule à l’horizon
Me fait penser à un garçon
Qui ne croyait ni Dieu ni diable.
Je l’ai rencontré vers le nord
Un soir d’escale sur un port
Dans un bastringue abominable

L’air sentait la sueur et l’alcool
Il ne portait pas de faux-col
Mais un douteux foulard de soie
En entrant je n’ai vu que lui
Et mon cœur en fut ébloui
De joie.

Le ciel est bleu, la mer est verte
Laisse un peu la fenêtre ouverte.

Il me prit la main sans un mot
Et m’entraîna hors du bistrot
Tout simplement d’un geste tendre
Ce n’était pas un compliqué
Il demeurait le long du quai
Je n’ai pas cherché à comprendre

Sa chambre donnait sur le port
Des marins saouls chantaient dehors
Un bec de gaz d’un halo blême
Éclairait le triste réduit
Il m’écrasait tout contre lui
Je t’aime

Le ciel est bleu, la mer est verte
Laisse un peu la fenêtre ouverte.

Son baiser me brûle toujours
Est-ce là ce qu’on dit l’amour ?
Son bateau mouillait dans la rade
Chassant les rêves de la nuit
Au jour naissant il s’est enfui
pour rejoindre les camarades

Je l’ai vu monter sur le pont
Et si je ne sais pas son nom
Je connais celui du navire
Un navire qui s’est perdu
Quant aux marins nul n’en peut plus
Rien dire

Le ciel est bas, la mer est grise
Ferme la fenêtre à la brise.

À l’enseigne de la fille sans coeur

À l’enseigne de la fille sans coeur

Gilles (Jean Villard)

http://www.ouvirmusica.com.br/gilles-jean-villard/1338681/#mais-acessadas/1338681

 

Le ciel est bleu, le vent du large

Creuse la mer bien joliment.

Vers le port, montant à la charge,

Galopent seize escadrons blancs.

C’est un port tout au bord du monde

Dont les rues s’ouvrent sur l’infini

Mais de là, comme la terre est ronde,

On ne voit pas les États-Unis.

 

Tout le monde s’en fout, ‘y a du bonheur,

‘y a un bar chez Rita la blonde.

Tout le monde s’en fout, ‘y a du bonheur

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur !

L’accordéon joue en majeur

Les refrains de ce vaste monde.

‘y a la belle blonde,

Cette rose en fleur,

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur.

 

Dans ce petit bar, c’est là qu’elle règne.

On voit flamber sa toison d’or.

Sa bouche est comme un fruit qui saigne

Mais on dit que son cœur est mort.

Pourtant les gars sont là, tout drôles :

Les p’tits, les durs, les malabars

Qui entrent en roulant des épaules

‘y en a qui sont venus d’Dakar.

 

‘y en a d’Anvers, ‘y en a d’Honfleur,

Bourlinguant parfois jusqu’aux pôles.

Ils la regardent, c’est tout leur bonheur,

Mais pas un ne connaît ses faveurs.

L’accordéon joue en majeur

Tous les airs : les tristes, les drôles…

‘y a des gars qui jouent leur bonheur

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur.

 

Le patron connaissait la musique :

Il aimait le son des écus.

Il disait à sa fille unique :

« Fuis l’amour, c’est du temps perdu ! »

Mais un soir, la mer faisait rage…

On vit entrer un étranger

Aux beaux yeux d’azur sans nuages.

C’est alors que tout a changé…

 

Il a regardé la fille sans cœur.

Elle était comme un ciel d’orage.

Quelqu’un a fait : « ‘y a un malheur »

On entendait battre les cœurs.

L’accordéon joue en mineur

Un refrain dans le vent sauvage.

‘y a une fille, le visage en pleurs,

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur.

 

Il a dit : « C’est toi, ma divine ! »

Elle répondit : « Je suis à toi… »

Il l’a serrée sur sa poitrine.

Elle a pleuré entre ses bras.

Les autres alors, mélancoliques,

Sont partis avec un soupir…

Le vent chantait sur l’Atlantique

Pour ce cœur qui venait de s’ouvrir.

 

Ils ont filé vers leur grand bonheur.

Le patron dut fermer boutique.

On l’a vu boire toutes ses liqueurs

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur,

Oui, mais l’État, cet accapareur,

Qu’a toujours le sens du comique

A mis le bureau du Percepteur

À l’enseigne de la Fille Sans Cœur…

 

Le doux caboulot

Le doux caboulot

Francis Carco

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Le doux caboulot
Fleuri sous les branches
Est tous les dimanches
Plein de populo.

La servante est brune,
Que de gens heureux
Chacun sa chacune,

L’une et l’un font deux.
Amoureux épris du culte d’eux-mêmes.
Ah sûr que l’on s’aime,
Et que l’on est gris.

Ça durera bien le temps nécessaire
Pour que Jeanne et Pierre
Ne regrettent rien.

Labels… de Cadix.

Labels… de Cadix.
« Hallal, Kasher, Elu produit de l’année, Garanti bio, élevé en plein air »…
Jusqu’aux girolles bio, qu’a trouvées récemment Pathinini.. Comme si on tenait les citadins assez niais pour croire qu’il en existe d’élevage. Pas encore, mais ça ne saurait tarder.
Comment s’y retrouver dans ce déferlement de mentions censées nous garantir la qualité des produits, en fait uniquement destinées à nous forcer la main pour remplir le caddy.
Quand on sait que tous ces produits labellisés ont en commun, outre un surcroît de prix de l’ordre de 20%, une incomparable fadeur « tendance ».

Grâce à tous ces gens qui nous protègent (sans qu’on ne leur ait jamais rien demandé), on ne trouve plus de munster que sous forme de fromages châtrés à la saveur est aussi discrète que celle d’une pâte cuite batave… Quant aux andouillettes, elles ont maintenant autant de saveur qu’une francfort cuite dans l’eau bouillante. De quels citadins distingués, prophètes du gustativement correct, sont composés les jurys qui décernent les labels ?
Je ferais peut-être quand même confiance à un label, s’il sonnait moins faux cul, par exemple, s’il s’intitulait « Péquenot Français ». Surtout s’il garantissait que les produits ainsi étiquetés ont été élaborés par de vrais paysans, élevés en plein air, et exclusivement nourris au pain au levain, au saucisson pur porc et au Merlot (à consommer sans modération). A la condition, bien sûr, que ce label ait été décerné par un jury composé de pairs appartenant à la Confédération Paysanne, et non de petits messieurs parisiens, raffinés et dans le vent.
Un temps, on a pu trouver des produits de plutôt bonne qualité, sous une marque de distributeur : Reflets de France. Une idée astucieuse d’un des caïds de la grande distribution. Regrouper sous une même étiquette, un ensemble de PME de l’agro-alimentaire. Du gros artisanat de qualité, plutôt que de la production industrielle. Chacun, de taille trop modeste pour pouvoir assurer seul sa propre publicité et sa diffusion.

Pendant dix huit mois, c’était très bien. Puis, la logique de la Grande Distribution a prévalu. Étrangler le producteur, contraint à baisser les prix et à affadir les goûts pour complaire à ce que les responsables de centrales d’achat pensent être le goût du public, et réduire les coûts de production.
Reflets de France ? Oui de la France telle qu’elle est devenue au début du XXIème siècle…

Alors ? Faire confiance aux marques connues ? Celles qui font de la pub à la télé ?
Nécessaire de faire un gros chiffre pour se payer 15 secondes de pub ! Du coup, on se recrute, pour faire bon poids, un diplômé d’une école supérieure de commerce de banlieue comme conseil en gestion.
Qui, pour justifier son poste, fait infléchir la gamme… dans le sens de produits dont le goût sera accepté par un public large. En un rien de temps, le Beaufort 18 mois d’affinage, fait place à un Leerdamer insipide.
Ne soyons pas négatifs, les labels ont du bon. Ils sont pour moi un repère d’achat très utile.
Il suffit de les utiliser dans le bon sens. C’est-à-dire, à l’envers :
Ne jamais acheter de produit alimentaire affublé d’un label. Quel qu’il soit..
Ni empaqueté sous un nom de marque que vous avez entendu à la télé.

Ma hargne d’aujourd’hui ne portait que sur les seuls labels des produits alimentaires.
Que dire des autres ? Tels les « Inscrit au patrimoine de l’UNESCO », décernés à n’importe quelle ruine industrielle recouverte de tags…

Réchauffement : une menace ?

 

Si l’on en croit les Cassandres, le réchauffement climatique qui pour l’instant n’a de réalité que dans les modèles de nos CAO (i.e.climatologues assistés par ordinateur) ferait peser sur l’humanité la menace de catastrophes encore jamais vues et assurément irrémédiables.

Ils sont excusables. Sans doute, extrapolent-ils des catastrophes en chaîne que le dernier réchauffement a provoquées.

Il y a 18 000 ans, l’homme était peinard. Bien emmitouflé dans sa peau d’ours, il passait son temps à chasser le renne et le mammouth quand, soudain, la glace commençe à fondre.

A peine 8 000 ans plus tard, comme le fond de l’air continuait de se réchauffer, voila que la flore se met à évoluer. Des graminées comestibles remplacent les lichens. Cet apprenti sorcier essaie de les semer et.. malédiction, ça marche, il avait inventé l’agriculture.
Ce fut la première de toute une série de catastrophes. Dès lors, c’est l’engrenage infernal.
Voilà qu’il domestique des animaux sauvages. C’est le fléau de l’élevage.
Désormais à l’abri de la famine, il fornique comme un malade, se multiplie comme un lapin. Au lieu de vagabonder, insouciant, comme il le faisait jusqu’alors, il se sédentarise. Construit des maisons et des villes (les scandales immobiliers sont déjà en gestation). Après, tout va s’enchaîner, inexorablement :
L’accumulation des richesses, l’écriture, les grands empires, la violence, le langage SMS, Mickael Jackson, les Fonds de Pension..

On comprend l’effroi de nos philosophes à la mord-moi-le-micro, à l’idée que de telles catastrophes puissent bientôt se renouveler .

Un peu trop timorés sans doute, car enfin, dites moi donc quelles seraient les conséquences réelles du déplacement – de la Bretagne à la Scandinavie – de la zone de production du chou-fleur ?
Nos agriculteurs bretons sont vaillants et inventifs. Ils sauraient rapidement se reconvertir dans la banane. C’est pourtant simple.
Et les choses continueraient leur traintrain. On continuerait de leur imposer des prix de reprise ridicules. Ils manifesteraient devant les préfectures, comme d’hab. Le seul changement notable, c’est qu’au lieu d’y déverser leurs artichauts invendus, ils balanceraient leurs ananas, voila tout.

Les gens du Nord, qui aiment tant les oliviers au point d’en cultiver sur leur balcon dans des bacs Riviera, pourraient enfin les voir pousser en pleine terre. Pour bientôt, la bonne huile vierge, première pression à froid, en provenance directe du Brabant ?

Quant aux belles eskimaudes, serait-ce une catastrophe si, au lieu de devoir s’enduire de graisse de phoque avant de plonger dans les eaux glacées, elles pouvaient se dorer, en bikini, sous les cocotiers des plages de la Terre de Baffin ?

Réchauffement, réalité ou billevesées ?

Réchauffement, réalité ou billevesées ?
Si l’on compare la température actuelle avec celle qui régnait au plus fort du Würm (la dernière glaciation), il y a 18 000 ans, quand le niveau des océans était 120 mètres plus bas que maintenant, que l’inlandsis polaire descendait jusqu’à la Loire, et que la végétation du sud de la France était une toundra, on est en droit de dire, sans la moindre hésitation, que ça s’est réchauffé.
De la même façon que la température avait beaucoup baissé avant. Mais s’était élevée depuis le Riess.
A l’époque où il hantait les gorges de l’Ardèche, déjà, des Cassandres prédisaient les pires catastrophes climatiques si Homo sapiens ne cessait pas immédiatement de crayonner des bisons sur les parois de la grotte Chauvet et s’il laissait la porte ouverte.

C’est dire si la menace est avérée et ne date pas d’hier
Et pourtant, on ne savait pas alors que le climat n’avait cessé de jouer au yoyo depuis 150 000 ans.
Quatre grandes glaciations : Guntz, Mindel, Riess et Würm, avec, entre chacune, des phases de réchauffement, les interglaciaires (en jargon de paléoclimatologue).
Et sans doute bien d’autres auparavant, mais les traces précises font partiellement défaut.
Depuis le dernier grand réchauffement, celui qui a été le témoin (et en grande partie la cause) de l’émergence de la Civilisation – agriculture, élevage, sédentarisation, urbanisation, écriture, etc.. – bien d’autres oscillations climatiques ont eu lieu. D’ampleur et de durée moindres que les précédentes. Mais bien marquées.

Et qui sans nul doute, ont dû occuper les conversations des bipèdes qui prenaient déjà plaisir à parler de la pluie et du beau temps.
Sans remonter au Déluge (une période de réchauffement plus intense, on en est à peu près certain, à présent) ni à la surrection du delta du Nil (un relatif refroidissement baissant le niveau des mers de 2 ou 3 mètres), on pourrait citer le climat béni de l’an mil, où le blé mûrissait sans problème en Scandinavie et où les côtes verdoyantes du Groenland accueillirent une assez importante colonie danoise. Ou, en sens inverse, se rappeler le « petit âge glaciaire » de la fin du règne de Louis XIV.
Ça s’en va et ça revient.. Comme le chantait notre éminent climatogue Cloclo.
Sans que l’on puisse imputer cela aux moteurs diesel qui polluent ou aux vaches qui pètent ou rotent, les mal-élevées..