le maïs

Itinéraire technique du maïs en Picardie

 

Travail du sol

Faciliter le réchauffement du sol, pour assurer une levée rapide et homogène qui favorise un enracinement profondlimitant les besoins en eau.

Les racines de maïs sont assez « paresseuses », un sol bien structuré est primordial pour la réussite de la culture. Un semis sur travail profond est recommandé bien que le maïs soit possible en système non labour. Limiter les passages et travailler un sol bien ressuyé.

Une levée rapide est aussi le premier moyen de lutte contre le parasitisme souterrain et les dégâts d’oiseaux.

 

Semis

Semer entre le 10 avril (risque de gel tardif) et le 15 mai (risque de stress hydrique) à 90 000 grains/ha en maïs grain conduit en sec et 110 000 grains en maïs fourrage.

Pas de différence de rendement notable entre les semis à 45 cm et les semis à 80 cm. L’écartement dépend principalement des outils à disposition (bineuse, ensileuse, …).

Semer à 6 km/h maximum pour assurer une profondeur et une régularité de semis sur la ligne.

 

Fiche 3 Maïs

Les atouts du maïs

En système intégré, dans une optique de réduction d’usage des produits phytosanitaires, le maïs présente plusieurs avantages :

– culture de printemps nettoyante vis à vis des adventices à lever automnales

peu exigeante en produits phytosanitaires

spectaculaire réservoir d’auxiliaires en été (coccinelles entre autre)

restitutions organiques élevées

désherbage mécanique facile à mettre en œuvre notamment le désherbinage (qui contribue à économiserl’eau et limite les risques de ruissellement).

 

Place dans les systèmes de culture

Fréquence de retour idéal de 5 ans avec alternance cultures de printemps/cultures d’automne et en alternance graminées / crucifères / protéagineux / autre.

Une rotation longue est le premier élément pour limiter les risques adventices et ravageur, favoriser la biodiversité et la qualité des paysages

 

 

Gestion de l’interculture

Les espèces conseillées sont de type avoine et vesce en mélange, radis, navette, phacélie.

Les moutardes sont possible à condition de les détruire tôt pour accélérer la recharge des sols et augmenter leschances que la réserve hydrique du sol tienne jusque mijuillet ce qui limite les besoins en irrigation.

 

Choix variétal

Peu ou pas de problème de maladie en maïs dans nos régions.

La plupart des maïs résistent à la verse. Le choix de la variété est essentiellement guidé par la précocité et la vigueur au départ. Les récoltes précoces limitent toutefoisle risque fusariose sur le blé qui éventuellement suivrait.

 

 

Fertilisation

Les effluents d’élevage sont très bien valorisés et suffisent souvent à couvrir les besoins en phosphore et enpotasse de la plante dans les systèmes polyculture-élevage.

La fumure starter (18-46-0) en localisé présente un intérêt en sols froids fréquents dans la région et peu favorables au bon démarrage du maïs. Cette fumure permet des économies d’azote, une précocité et un rendement amélioré sans profiter aux adventices.

 

 

Désherbage mixte

3 stratégies possibles pour le désherbage mixte :

Traitement chimique en plein puis binage(s). Le traitement en plein est réalisé soit en pré-levée (attention aux conditions climatiques) soit en post levée précoce (avant 3-4 feuilles du maïs). Ce désherbage à dose réduite est ensuite complété par un voire deux binages à la relevée des adventices.

Herse étrille en prélevée puis traitement chimique en plein. Le passage de la herse doit se faire juste avant la levée et remplace le traitement de prélevée.

Traitement localisé et binage dans l’inter-rang. La difficulté de cette pratique est de trouver les conditions optimales pour le binage et pour l’application des produits phytosanitaires, sinon il faut décomposer les opérations (rampe de traitement localisé puis binage(s).

 

 

Désherbage chimique

Eviter les produits de prélevée (en limitant les risques d’infestation cf « place dans les systèmes de culture »).

Préférer une double application de post-levée plus efficace, moins coûteuse et plus économe en herbicide qu’un passage unique.

 

 

Ravageurs

– Ravageur du sol : éviter les précédents à risques (prairie, jachère, maïs) et surtout la 2ème année après un retournement de pairie temporaire ou de jachère.

Le travail profond est un bon moyen de lutte contre les ravageurs tels que les taupins ou les limaces.

– Pyrales : la pyrale ne fait qu’une génération dans notre région (contre 2 dans le sud).

Broyer le plus bas possible et enfouir les cannes de maïs.

Utiliser les trichogrammes en lutte biologique.

 

 

A propos paysanature16

depuis tout petit passionner d'agriculture j'en fait aujourd'hui mon metier et ma passion que demander de mieux. Sans la nature je ne serait rien.
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