itineraire technique du pois

Itinéraire technique du

POIS PROTEAGINEUX DE PRINTEMPS en Picardie

 

Travail du sol

– Le pois ne nécessite pas systématiquement un labour.

– Son système racinaire est peu colonisateur. Il faut veiller à avoir un sol bien structuré au printemps, sans obstacle à son développement.

– Le semis réalisé sur un sol bien ressuyé est une priorité.

 

Semis

Date de semis : Quand les conditions sont favorables (voir ci contre), il faut semer le pois le plus tôt possible entre début février et mi mars (maxi fin mars) pour ne pas compromettre le potentiel. En général les semis précoces limitent le risque de stress thermique au stade gousse plate. En sols séchants, les semis sont un peu plus précoces.

Densité de semis : Pour obtenir une densité voisine de

60 plantes par m2 :

• sur limon séchant ou non, on vise une densité de semis de 80 grains /m2 au maximum.

• En sol de craie, viser 20 plantes levées de plus.

Si la variété a une tenue à la verse moyenne cette densité pourra être réduite de 25 % pour réduire la pression des maladies foliaires de début de cycle. Les densités ci-dessus peuvent être réduites sans pertes de potentiel. Elles se justifient pour augmenter la masse végétative et faciliter la récolte.

 

Fiche 6 Pois

Les atouts du pois protéagineux

– Le pois de printemps amène une rupture dans les rotations céréalières et aide à gérer les difficultés de désherbage de plus en plus fréquentes dans les successions de cultures hivernales.

– Le pois est aussi et surtout un excellent « précédent à blé » qui laisse un sol libre tôt.

– L’azote que le pois fixe sur ses nodosités sera un gain appréciable sur la fertilisation azotée de la culture suivante.

 

 

Place dans les systèmes de culture

Privilégier le pois en fin de rotation après un blé ou un orge et avant un colza qui valorise au mieux les reliquats azotés laissés par le pois. Il est possible aussi de l’implanter après un maïs grain récolté tard, une betterave en arrachage tardif ou un légume (endive, salsifis,….).

Attention à ne pas revenir trop souvent avec les protéagineux dans la succession pour éviter les problèmes sanitaires tels que le mildiou, l’aphanomyces, …

Une culture de pois tous les 5 ans est un bon compromis.

 

Choix variétal

Le premier critère de choix de la variété, outre la productivité, est la tenue de tige. Ce critère permet de conserver la culture debout jusqu’à la fin de cycle et de limiter les risques de développement de maladies favorisées par des couverts denses et humides. C’est le cas notamment de l’anthracnose que l’on peut contrôler avec un seul fongicide en année favorable.

 

Traitement de semences

La protection des semences contre le mildiou responsable de la fonte des semis est nécessaire même en protection intégrée car il n’y a pas de solution alternative.

 

Désherbage

Pour limiter le recours aux herbicides, il est possible d’intervenir en post levée du pois avec plusieurs spécialités à faibles doses en mélange, ou bien d’utiliser des outils dedésherbage mécanique tels que :

• la herse étrille avant la levée ou après le stade « crosse »

• la houe rotative à partir du stade crosse du pois jusqu’à 5 feuilles.

Le désherbage mécanique et le désherbage chimique peuvent être utilisés de façon complémentaire. Par exemple : premiers passages mécaniques sur dicotylédones et rattrapage antigraminées en chimique.

 

 

Fertilisation

Le pois est une culture moyennement exigeante en phosphore et potasse (normes COMIFER). Le sol doit également être correctement pourvu en magnésium.

Les carences en bore sont à craindre dans les parcelles qui n’en reçoivent pas (ex rotation sans betteraves) et dans les sols mal pourvus. Un apport peut alors être nécessaire (de 100 à 200 gr /ha)

Aucun apport d’azote ne se justifie sur pois protéagineux.

 

Protection fongicide

Avec une densité de semis raisonnable, une variété à port dressé et une bonne tenue de tige, les risques anthracnose et botrytis sont plus faibles car la végétation sèche vite après une pluie ou une rosée. Si malgrétout, la pression est trop forte (pluies fréquentes), une ouplusieurs interventions peuvent être envisagées dès que leseuil de traitement de 40 mm d’eau depuis la floraison oule dernier traitement est atteint.

La rouille est peu fréquente en Picardie mais peut être observée sur les sols calcaires (champagne,….).

Les maladies telluriques sont fréquentes en Picardie.

L’aphanomyces est la plus connue et il n’y a pas de solution curative ou préventive hormis le délai de retour. En cas de doute, un test de détection préalable au semis est largement recommandé.

 

 

Protection insecticide

Il y a deux périodes de risques :

– du stade levée à 5 étages de feuilles. Durant cette période, surveiller les thrips puis les sitones, et n’intervenir que lorsque les seuils de nuisibilité sont atteints (thrips : 2 pour 10 pieds, sitones : 10 encoches par étage foliaire).

– du stade 8 étages de feuilles jusqu’au stade gousses plates des derniers étages :

Surveiller les pucerons et les tordeuses. Ne déclencher une intervention que si les seuils sont atteints : 30 pucerons par pied avant floraison puis 10 par pied jusqu’à premières gousse plates.

Pour les tordeuses : 400 captures cumulées par piège en alimentation animale, 100 en alimentation humaine et 50 en multiplication.

Les auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes, carabes, doivent être aussi surveillés car ce sont souvent les meilleurs outils de contrôle des pucerons.

A propos paysanature16

depuis tout petit passionner d'agriculture j'en fait aujourd'hui mon metier et ma passion que demander de mieux. Sans la nature je ne serait rien.
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